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Les éditions Lacurne ont l’art de remettre à l’honneur par le biais de biographies ou de mémoires des personnalités qui connurent des destins exceptionnels, furent les témoins des grands événements de leur époque mais qui sont désormais souvent oubliés ou méconnus.

Voici donc une biographie consacrée à la comtesse Potocka, égérie du Tout-Paris dans les années 1880. L’occasion de se plonger dans un monde désormais révolu de Naples où naquit en 1850 Emmanuela, fille du prince Fabrizio Pignatelli di Cerchiara, aux châteaux polonais où elle vécut avec son époux le richissime comte Nicolas Potocki et la France où elle tenait un salon des plus prisés dans son hôtel particulier avenue de Friedland.

Une fois par semaine, la comtesse Potocka réunissait autour d’elle un aréopage d’artistes, d’hommes politiques et d’aristocrates. Pour pouvoir pénétrer dans les lieux et faire partie de son club « Les Macchabées », il fallait au préalable se pâmer d’amour pour elle… Ces rendez-vous hebdomadaires suscitèrent bien des commentaires. L’auteur Guy de Maupassant y fut longtemps un fidèle.

Emmanuela Potocka à défaut d’avoir trouvé le bonheur conjugal (le couple vivait séparé), va vivre son époque comme seules peuvent le faire les personnes qui ne doivent nullement se soucier de leur opulence financière. La comtesse se permit toutes les extravagances, tous les excès, toutes les fêtes les plus somptueuses où le champagne coulait à flots, tous les achats souhaités et fit sans discontinu l’objet d’article dans la presse.

La comtesse termina ses jours seule entourée de ses chiens, fort diminuée par l’âge et la maladie. Elle s’est éteinte en 1930 et repose au cimetière du Père-Lachaise.

« La Comtesse Potocka. Une égérie de la belle Epoque », Claude Leibenson, Editions Lacurne, 2016, 528 p.