Sortie de la biographie « Henriette d’Angleterre et sa légende » par Claude Derblay. Voici la note de l’éditeur : « Lorsque le 16 juin 1644, Henriette-Marie de Bourbon, femme du roi d’Angleterre Charles Ier, donna le jour à son dernier enfant, une fille, ce ne fut point à Londres dans le palais de souverains, parmi les acclamations et les cris de joie, mais à Exeter, dans une un gîte de hasard, au milieu des alarmes, sous la menace des attaques ennemies. Très vite, la mère revient avec sa fille en France car c’est la révolte et Charles Ier sera guillotiné par Cromwell.

C’est ensuite la Fronde et Henriette d’Angleterre ère avec sa mère, menacée par la populace, partageant le sort de sa belle-soeur, Anne d’Autriche et de son neveu Louis XIV. Tout revient dans l’ordre lorsque son frère, Charles II, remonte sur le trône. Elle tourne la tête de toutes gloires de la cour de France finissant par épouser Philippe, le frère de Louis XIV mais celui-ci à d’autres penchants et préfère la compagnie des ses mignons.

Lancée dans une cour voluptueuse et brutale où tous s’entredéchirent pour satisfaire leurs intérêts, leurs plaisirs et leurs vices, Henriette continue à séduire, peut être même le roi. Elle enchaîne les coeurs et vit d’étourdissants romans. Mais la jalousie et la haine tissent autour d’elle leurs pièges. Elle meurt, probablement empoisonnée, et autour du lit où elle agonise, la fête continue. Bossuet prononce alors la célèbre oraison funèbre : « Madame se meurt, Madame est morte ». »

« Henriette d’Angleterre et sa légende », Claude Derblay, Editions France-Empire, 2013