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Voici la carte postale du Palacio de Las Duenas à Séville par Patricia. « Voici un petit reportage sur La Casa de las Dueñas, propriété de la duchesse d’Albe à Séville. Grâce à Noblesse et Royauté qui avait annoncé que ce palais privé serait visitable à partir d’avril 2016, je n’ai pu m’empêcher de m’y rendre lors de ce voyage.

C’était la propriété préférée de la duchesse Cayetana Fitz- James Stuart y Silva, duchesse d’Albe. Ce palais compte parmi les  plus belles maisons –palais sévillanes avec « La Casa de Pilatos » et la « Casa-Palacio de los Pinelos ».

Ce palais fut construit entre le XV ème et le XVI ème siècle à partir du monastère « Santa Maria de las Dueñas ». Les « duègnes » en Espagne étaient généralement des femmes âgées qui veillaient sur la conduite de jeunes personnes. Il fut la propriété de Don Fernandez Enriquez de Ribera, père de Antonia qui se maria en 1612 avec Antonio de Alvarez de Toledo futur 6ème duc d’Albe.

Depuis cette date, le palais a toujours appartenu à la Maison d’Albe. Antonio Machado, grand poète espagnol y naquit en 1875, son père étant administrateur du palais. Au détour des patios, nous découvrons certains vers de l’auteur qui, dans ses poèmes, évoque les  huit premières années de sa vie passées ici  « dans le verger clair où murit le citron » au son « de la rumeur des fontaines ».

Le Palais est un endroit où on se promène aisément avec le sentiment d’’être un invité de la duchesse, on ressent le côté humain des patios, qui diffère de l’impression laissée par les jardins de l’Alcazar ou les cours de la Casa de Pilatos. Dès l’entrée, les écuries sont présentées avec la selle qu’utilisait l’impératrice Eugenia de Montijo, plus connue en France comme étant l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III,  quand elle se rendait dans cette propriété au XIX ème siècle.

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Après les écuries, on déambule dans la fraîcheur du « Patio de los limoneros» où les allées sont de terre battue ocre, couleur de la terre de Séville. Plus loin, on découvre la tonnelle où la duchesse d’Albe appréciait prendre son petit déjeuner.

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Ensuite, du « Patio principal », aux allures mauresques, on entre dans un grand salon de réception où figurent des sculptures : une de la duchesse dansant le flamenco et un buste la représentant avec un éventail, l’ensemble très ressemblant et réussi. Sur ce salon, s’ouvrent deux pièces très caractéristiques de la duchesse : une chapelle et son « tablao de flamenco ».

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Dans celui-ci, elle s’entrainait à danser et on peut admirer son costume de danse et se rendre compte de sa passion pour Séville, puisque les murs sont  constellés de trophées de l’équipe de foot de Séville, d’accessoires flamenco et gitans. Enfin, dans le salon de lecture, on dénombre principalement des livres sur l’histoire de la monarchie, la géographie espagnole et l’architecture.

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Quelques marches nous conduisent ensuite dans « El patio del aceite », où les murs extérieurs ont été conservés dans leur finition d’origine, recouverts de chaux pour ses vertus prophylactiques, pour éviter la prolifération des maladies.

Je passe sur la collection d’œuvres d’art qu’offre cette demeure tant au niveau peinture que tapisseries et qui pourraient faire l’objet d’un reportage unique.

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A Séville on peut aussi se promener dans le parc Maria Luisa. Le terrain fut offert à la ville de Séville par l’infante Maria Luisa Fernanda de Borbon, duchesse de Montpensier, en 1893.

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C’est l’architecte-paysagiste Jean-Claude Nicolas Forestier, Conservateur du Bois de Boulogne qui l’aménagea pour l’exposition de 1929 en s’inspirant des jardins du Real Alcazar. Il fut baptisé ensuite de « néo sévillan » ou « néo arabe » et a servi de modèle aux autres parcs espagnols durant le début du XXème siècle. Ce parc conduit à la grandiose Place d’Espagne.

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Voilà un petit aperçu de ce que cache la merveilleuse ville de Séville, j’espère vous avoir donné un petit rayon de soleil andalou pour cette fin de vacances. » (Merci à Patricia)