C’est son compagnon Philippe Venet qui a annoncé la triste nouvelle. Hubert Taffin de Givenchy né le 20 février 1927 à Beauvais dans l’Oise, s’est éteint dans son sommeil le 10 mars 2018. Issu d’une famille de la vieille noblesse française, Hubert de Givenchy fut subjugué par le style de Cristobal Balenciaga, ce qui le poussa à entrer dans le cercle fermé de la mode.

 

Il a travaillé auprès de Jacques Fath, Robert Piguet, Lucien Lelong et Elsa Schiaparelli avant d’ouvrir sa propre maison en 1952.

Hubert de Givenchy a compté parmi ses clientes de nombreuses personnalités, membres du Gotha et actrices. Sa muse fut incontestablement l’actrice Audrey Hepburn qui devint aussi sa grande amie. Il a confectionné d’innombrables tenues pour ses films.

Le style élégantissime et intemporel de Givenchy avait aussi séduit Jackie Kennedy, la princesse Grace de Monaco, l’impératrice Farah d’Iran et la duchesse de Windsor. A la mort du duc de Windsor, les ateliers de la maison Givenchy ont travaillé pendant des heures pour confectionner la tenue de deuil de la duchesse.

Hubert de Givenchy a présenté sa dernière collection en 1995. Depuis ce grand collectionneur et esthète s’était occupé de ventes de prestige et apportait aussi son savoir-faire pour des expositions comme au château d’Haroué.

Lui-même avait organisé de très belles expositions à la scénographie soignée au musée Thyssen à Madrid, au musée de la dentelle à Calais, aux Pays-Bas en hommage à son amie Audrey Hepburn.   

Hubert de Givenchy incarnait l’élégance naturelle, le raffinement exquis, le goût du beau et la mode française qui traverse les tendances et les saisons. Bien qu’il ait pris sa retraite il y a plus de 20 ans, c’est incontestablement une page de la Haute Couture parisienne qui se tourne avec son décès.

A (re)lire l’ouvrage de Bertrand Meyer consacré aux 12 couturiers qui ont changé l’Histoire, où un chapitre est bien entendu consacré à Hubert de Givenchy. (Merci à Septentrion, Anne et Caroline)

« Les 12 couturiers qui ont changé l’Histoire », Bertrand Meyer-Stabley, Editions Pygmalion, 2014, 424 p.