La maison Christie’s annonce la vente de la collection d’oeuvres d’art réunies dans les deux dernières résidences d’Hubert de Givenchy l’Hôtel d’Orrouer à Paris et le château du Jonchet en Eure et Loire.
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39 Comments
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11 février 2022 @ 06:50
Quel splendide demeure .
Le règne de Louis XV a vu construire des palais bien plus beaux que celui de son arrière grand-père.
11 février 2022 @ 22:32
Cela me fait plaisir de lire cela. Le château de Versailles est beau mais c’est loin d’être la merveille prétendue. Hormis peut-être ses jardins?
12 février 2022 @ 17:27
Pour moi qui m’y suis un peu promené jadis les jardins sont grandioses mais manquent de charme , à part l’Orangerie peut être ?
La partie que je préfèrais était je crois sitiuée près du hameau de la Reine et on y voyait paturer des mérinos (de Rambouillet?) .
Disons que cette volonté d’ordonner la Nature ne correspond plus à notre sensibilité et même qu’elle la choque un peu ?
15 février 2022 @ 12:54
Pascal,
L’Orangerie fait partie des bâtiments qui ont été (plus ou moins) remaniés au fil du temps. Elle n’est plus tout à fait ce que Louis XIV a commandé et connu. Cela explique peut-être son charme plus marqué.
Le Hameau de la Reine est assez sympathique aussi.
En effet, les moutons qui y paissent sont des Mérinos de Rambouillet.
La mode jardinière est au « désordre organisé » ; on choisit les espèces implantées, on définit vaguement les espaces et on laisse la nature se charger du reste. C’est proche du jardin à l’anglaise du XVIIIe siècle et donc, c’est vrai, aux antipodes du jardin à la française de tout temps.
L’Orangerie et le Hameau échappent à cet ordonnancement du jardin à la française, légèrement pour l’une, complètement pour l’autre, alors ça plait nettement plus de nos jours.
Après, c’est important de conserver des jardins conduits à la française pour les mémoires artistique et historique ; et comme Versailles abrite une école de paysagisme réputé, laquelle est gardienne des traditions jardinières françaises, je pense que ce n’est pas anodin que les jardins du Château aient été conservés dans leur jus, en tout cas pas loin de ce qu’ils étaient aux origines.
Ceci étant, j’en reviens à dire que je préfère bien d’autres domaines que celui de Versailles, que je trouve effectivement un peu trop rangé dans sa décoration végétale, mais également (et surtout) trop lisse en son aspect général. On voit que tout a été pensé pour contenir une Cour turbulente. C’en est presque une prison dorée. Et, même si ça reste beau, je n’y tiens pas du tout.
12 février 2022 @ 08:49
Je n ai jamais visite Versailles,palais de la demesure.
Mais j ai vu les chateaux de la Loire,Chenonceaux,la merveille qu est Chambord,et tant d autres,le Clos Luce,son splendide escalier,tout ces chateaux etaient si elegants et beaux,que je n ai jamais eu envie de visiter Versailles.
11 février 2022 @ 09:00
Un grand nom de la Haute Couture…
11 février 2022 @ 09:26
Il y a de vrais merveilles dans cet hôtel particulier.
11 février 2022 @ 09:40
Hubert de Givenchy avait du goût et les moyens de ses goûts visiblement.
Ces ventes sont des aubaines pour les amateurs.
11 février 2022 @ 10:25
Cet homme avait du gout et de l allure loin des YSL/Berger !
Il avait un mobilier très 18e a Paris et plus contemporain à la campagne.
Certain que cela va atteindre des prix incroyable
11 février 2022 @ 12:27
Oui je pense comme vous. Sa personnalité semblait plaisante, géniale dans sa profession sans prendre la grosse tête et sans extravagance caractérielle.
11 février 2022 @ 15:04
Oh Jay si vous dites des choses sur YSL et PB ce ne sera pas du gout de tout le monde et vous serez censurée, les vérités dérangent.
Il doit y avoir des merveilles chez Monsieur de Givenchy, c’était un esthète et un grand seigneur lui.
11 février 2022 @ 16:05
Je pense toujours à Mr. de Givenchy et son compagnon de vie Philippe Venet, comme à des gentlemen. Sans compter que c’étaient deux beaux hommes jusque dans leur vieux jours.
Je ne pense pas ainsi pour YSL et PB surtout PB.
11 février 2022 @ 18:35
Exact j’ai osé dire du mal de Pierre Bergé et j’ai été censuré
J’ai eu le privilège de connaître Monsieur de Givenchy et d’être reçu dans cet hôtel particulier .
Il y avait effectivement des merveilles dont une armoire Boulle dont il n’existe que 3 exemplaires
Monsieur de Givenchy était un vrai grand Monsieur
Il était la classe incarnée
C’était un grand couturier et un homme très discret .
J’aimais comme lui beaucoup Audrey Hepburn
J’ai eu la chance de recevoir de ses mains une photo de lui en compagnie d’Audrey Hepburn qu’il m’a dédicacé.
12 février 2022 @ 12:28
Vous avez eu de la chance en effet , Laurent ,de voir cet endroit magnifique » en vrai » et je vous envie .
Je ne l’ ai vu qu’en photos dans un beau livre sur les hôtels particuliers de Paris , quelle merveille .
11 février 2022 @ 18:40
Pour rendre hommage à Givenchy, il n’est pas nécessaire de dégommer Saint Laurent.
A confondre l’artiste et l’oeuvre , on éliminerait une bonne partie des noms des lexiques d’histoire de l’art, de littérature, etc.
12 février 2022 @ 12:32
Il est tout de même permis à mon avis de relever que Mr de Givenchy fut un modèle d’ élégance à tous points de vue .
Ce ne fut pas le cas de tout le monde , et notamment de Mr Berger , protégé par une remarquable impunité mondaine à laquelle il n’est pas obligatoire d’ adhérer .
11 février 2022 @ 10:35
Un grand monsieur. La distinction, le bon goût, la discrétion ; bref le top.
11 février 2022 @ 18:37
Exact
11 février 2022 @ 11:09
Savons nous qui sont les heritiers?
Je suis toujours desolée de voir s éparpiller tant de merveilles si soigneusement choisies.
11 février 2022 @ 22:36
En grande partie, ses neveux et nièces, enfants de son frère Jean-Claude.
11 février 2022 @ 11:19
Quelle façade magnifique !
En tapant Hôtel d’Orrouer Paris sur Google, on peut voir beaucoup de photos, y compris de l’intérieur. Le grand goût français d’un grand seigneur et d’un grand de la couture.
11 février 2022 @ 12:32
En plus des photos, voici ce que j’ai lu sur l’hôtel d’Orrouer.
L’hôtel d’Orrouer est construit, en 1732, dans le style Régence à la demande de Paul de Grivel de Grossouvre, comte d’Orrouer, maître de camp du régiment d’Anjou. A la mort du comte d’Orrouer en 1752, la demeure revient à son fils unique, Alexandre-Auguste de Grivel. Celui-ci la loue au comte Albert de Luynes, prince de Gringergen, qui se met au service de l’électeur de Bavière. Cédé au banquier Pâris de Montmartel, marquis de Brunoy, l’hôtel d’Orrouer est acheté, en 1779, par Marie de Boisgelin, dame du palais de la reine Marie Leczinska, élue chanoinesse de Remiremont en 1766, pour son frère Raymond, archevêque d’Aix, grand orateur (discours du sacre de Louis XVI, Oraisons funèbres du dauphin fils de Louis XV, de Stanislas roi de Pologne, de la dauphine). Après plusieurs ventes, le duc de Montmorency, pair de France, en devient propriétaire en 1841. Par héritage, elle échoit ensuite à l’une de ses filles, Anne-Elizabeth-Laurence, mariée au prince de Bauffremont. L’hôtel est également appelé par ce nom. Les descendants Bauffremont le cèdent à leur tour à la famille Bemberg, dotée d’une fortune considérable constituée en Argentine. L’ambassade d’Autriche s’y était installée entre 1850 et 1861. L’hôtel a été acquis plus tard par le couturier Hubert de Givenchy, qui l’a remeublé avec un goût exquis dans l’esprit des XVIIe et XVIIIe siècles français.
11 février 2022 @ 20:17
Merci vous êtes toujours très intéressant.
Il est vrai que c’est très dommage de passer une vie à rassembler des merveilles et que les héritiers vendent tout.
Sommes-nous attachés à une personne sans l’être à ses souvenirs ?
12 février 2022 @ 23:05
@Beque
Louis-Joseph d’Albert de Luynes (1672-1758), « comte d’Albert », comte de Wettingen, Hochenreichen, Prince de Grimberghen, Prince du Saint-Empire romain.
« Mercredi 4 novembre 1744, Paris
Mme la princesse de Grimberghen mourut la nuit du lundi 2 au mardi, à minuit et demi ; elle étoit dans sa soixante-quatrième année ; elle est morte d’une hydropisie que les médecins appellent tympanique ; elle aimoit extrêmement à manger et s’étoit livrée à son goût, malgré toutes les représentations qu’on avoit pu lui faire. Elle avoit été d’une figure agréable sans être belle ; elle s’appeloit Mlle de Montigny ; elle avoit été chanoinesse avec deux de ses soeurs, Mlle de Fulvy et Mlle de Berghes. C’étoit le feu électeur de Bavière qui avoit fait le mariage de Mlle de Montigny avec M. de Grimberghen. Ce mariage est la principale source des grands biens de M. de Grimberghen, lequel a acheté la plus grande partie des biens de la maison de Berghes. Mme de Grimberghen a fait un testament et un codicille, l’un et l’autre fort courts, surtout le codicille, lequel est pour instituer son légataire universel M. de Grimberghen ; elle le fait exécuteur testamentaire de l’un et l’autre de ces deux actes. Le testament est pour les domestiques attachés à sa personne ; elle leur a laissé à tous des pensions convenables.
Mémoires du duc de Luynes, tome V page 127 »
13 février 2022 @ 10:34
Merci, Gerald, j’aime toujours apprendre plus
14 février 2022 @ 17:50
@Beque
C’est ce que je pensais, et c’est uniquement pour ça que je me permets parfois de petites précisions, quand je les ai. Mais par rapport à l’immense documentation que vous avez déjà, ce ne sont que brimborions.
17 février 2022 @ 22:37
Merci, en retard, Gerald. Gerald et Gérard sont deux personnes différentes ? Mais aussi aimables.
J’apprends énormément sur ce site parce que, quand je ne connais pas un sujet (ce qui m’arrive plus souvent qu’on ne croit) ma curiosité me pousse à faire des recherches.
11 février 2022 @ 11:36
Tout passe …
Je trouve toujours un peu triste la dispersion des ces ensembles magnifiques qui sont l’ oeuvre d’ une vie .
Bien sûr , on peut se dire que les objets continuent ailleurs mais ce n’est plus la même chose .
11 février 2022 @ 12:15
Sic Transit Gloria Mundi…Mais songez au plaisir des collectionneurs qui vont se porter acquéreurs de ces beaux objet..
11 février 2022 @ 18:41
Oui. On démonte un univers. Même quand c’est une maison très modeste .
Mais comment faire autrement ?
11 février 2022 @ 14:14
Je n’aime pas voir se disperser des collections, malheureusement c’est la vie.
Cet hôtel particulier est très beau.
11 février 2022 @ 19:54
Quelle belle demeure ! Monsieur de Givenchy était un » grand Monsieur » .Il était très ami avec la famille de Beauvau-Craon et j’ai eu le plaisir de visiter en leur château de Haroué des créations de Monsieur de Givenchy , dont la robe de mariée de la reine Fabiola , et la robe d’Audrey Hepburn dans » diamants sur canapé » .
12 février 2022 @ 12:14
Ce devait être une autre robe de mariée, Ciboulette, car la robe de mariée de la reine Fabiola était de Balenciaga.
Parfois, on mixte deux souvenirs.
Ça m’arrive aussi 😉.
15 février 2022 @ 19:01
Vous avez raison , DEB , je viens de m’apercevoir de mon erreur .
En fait , M. de Givenchy avait pour » maître spirituel » le grand artiste que fut aussi Cristobal Balenciaga .
C’était bien la robe de la reine Fabiola . . .de Balenciaga . A côté de la robe d’Audrey Hepburn .
12 février 2022 @ 10:39
Hubert de Givenchy était un grand Monsieur dans tous les sens du terme: grand, beau, distingué, un talent fou, un goût exquis et raffiné pour ses demeures.
Il a surtout eu une vie privée très discrète avec son compagnon jusqu’à son dernier souffle. Il a su habiller divinement Audrey Hepburn.
Cette vente va attirer beaucoup de monde.
11 février 2022 @ 18:19
Monsieur raffiné, grand seigneur, esthète et un ravissement les costumes crées pour Audrey Hepburn qui lui correspondait bien.
14 février 2022 @ 17:42
Oui Givenchy a merveilleusement habillé Audrey Hepburn. Il a aussi forgé le style de Jackie Kennedy. Elle faisait venir de Paris, en cachette, des tenues Givenchy et prétendait ensuite qu’elles étaient l’oeuvre de son couturier américain Oleg Cassini (ce dernier ne démentait jamais l’imposture).
12 février 2022 @ 04:52
très souvent, en cas de pareille succession, il y a parfois des difficultés à s’entendre pour partager et prendre de concert les bonnes décisions.
Ces dispersions aux enchères publiques, sont entérinées par accord total, et des lots sont mis en vente. Permettant déjà une part égale aux bénéficiaires, c’est déjà un pas de fait avec les règles juridiques des Ventes aux enchères publiques, et une façon de s’entendre pour la suite à gérer suite au décès (en 2018) ET on ne peut que constater que cela prend du temps (4ans ici) ce n’est pas une mince affaire…
12 février 2022 @ 04:56
ps : l’Hotel du palais d’Orrouer (pied à terre Parisien) est une merveille. Paris est une capitale magnifique, et ses palais « privés » une bien belle » couronne Architecturale », quand ils sont bien entretenus par leurs propriétaires, cela s’entend bien ainsi.