Bien avant Valentino ou Armani, il y eut Pucci, tellement associé à l’image de Capri.C’est un personnage romanesque que le marquis Emilio Pucci di Barsento, né en 1914 à Florence dans le palais familial (Palazzo Pucci, Via de Pucci 6). Après avoir étudié l’art et les sciences sociales, il décide à l’aube de la quarantaine de se consacrer au prêt-à-porter après avoir dessiné des combinaisons de ski et crée sa maison en 1947.

Dès le début des années cinquante, ses premiers vêtements sportswear et les imprimés où se mêlent les influences de l’op art et du psychédélisme assurent à cet aristocrate florentin une réputation qui dépasse largement les cercles de la haute mondanité.

Sur des formes simples, généralement tubulaires, ses fourreaux, ses tuniques, ses vêtements pour bains de soleil à Capri (il y ouvre sa première boutique, la Canzone del Mare) ou sur le pont des yachts déclenchent une Puccimania qui participe à la libération du corps des femmes. Pucci, c’est élégant, si italien, élitiste. Jacqueline Kennedy y succombe tout comme Audrey Hepburn ou Sophia Loren.

On se bouscule à sa boutique florentine. Ses imprimés partent à la conquête du monde. Il décède en 1992 mais sa fille Laudomia prend la suite. Aujourd’hui LVMH, gourmand de luxe italien, est majoritaire dans la société. Les collections se succèdent dans l’esprit du créateur. Le charme Pucci est éternel. (Merci à Bertrand Meyer)