Ami intime et proche collaborateur du duc d’Orléans (1869-1926), Alfred de Gramont donne ici à lire une masse considérables d’informations sur le prétendant à la Couronne de France et sur le parti royaliste. Tout y est décrit : qu’il s’agisse de la lignepolitique suivie par le prince, des divisions du parti royaliste, qu’entravent rivalités et jalousies, ou encore des intrigues qui se nouent et s’agitent autour des princes en exil. Mais l’intérêt de ce journal est aussi culturel. En effet, le rayonnement social et mondain de la famille place Alfred de Gramont par sa naissance et sa culture, au coeur de la « haute société ».

Les personnalités les plus en vue du Tout-Paris fréquentent le comte. Celui-ci livre ainsi de multiples informations sur ce monde des salons décrit par Marcel Proust qui justement trouva dans le duc de Guiche, neveu d’Alfred et gendre de la comtesse Greffulhe, l’un des modèles qui inspirèrent les Guermantes. Entièrement inédit, annoté et commenté avec précision, ce journal, truffé de confidences, de portraits et d’anecdotes en tout genre, est un formidable outil littéraire et historique de la Belle Epoque.

« L’ami du prince. Journal inédit d’Alfred de Gramont (1892-1915) », texte édité et présenté par Eric Mension-Rigau, Fayard, 2011, 720 p.