Le château de Valençay fut construit vers 1540 par Jacques d’Estampes, châtelain du lieu. Parmi ses propriétaires, on compte le financier écossais John Law. Mais le plus connu d’entre eux est sans conteste Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent. L’ancien évêque d’Autun est ministre des Relations extérieures lorsqu’il achète Valençay en 1803 à la demande de Bonaparte pour y organiser de somptueuses réceptions en l’honneur des étrangers de marque.

En 1808, il y accueille le jeune roi Ferdinand VII d’Espagne, son frère Carlos et son oncle Antoine, prisonniers de Napoléon depuis qu’il a placé son frère Joseph sur le trône espagnol. Ils y resteront jusqu’à la chute de Napoléon en 1814. 

La façade principale est précédée d’un beau jardin à la française. Le pavillon d’entrée est un donjon de plaisance avec de nombreuses fenêtres, des tourelles inoffensives et de faux mâchicoulis.

Cette architecture se retrouve beaucoup dans les châteaux Renaissance du Val de Loire mais comporte déjà des ajouts classiques : pilastres, chapiteaux doriques, ioniques et corinthiens. On les retrouve dans l’aile ouest ajhoutée au XVIIèùe siècle : mansardes et oeil de boeuf alternent au-dessus de la façade ornée de pilastres corinthiens.

Les salles de réception du rez-de-chuassée permettent d’imaginer le faste des réceptions données par Talleyrand : le grand salon et le salon bleu contiennent de nombreux objets d’art et un somptueux mobilier Louis XIV, Louis XVI et Empire.

Au premier étage, on découvre la chambre qui fut occupée par le roi Ferdinand VII et celle de Madame de Bénévent.

Les cuisines abritent une belle collection de cuivre et permet d’imaginer tous les préparatifs nécessaires aux nombreuses agapes qui se déroulaient au château.

Talleyrand continue d’y séjourner de temps en temps, puisqu’après avoir été évêque d’Autun sous Louis XVI, ministre des relations extérieures sous Napoléon, il se met au service du roi Louis XVIII puis du roi Louis-Philippe. A sa mort en 1838, il est inhumé dans la crypte qu’il a fait creuser sous la chapelle de la masion de charité qu’il a fondée en 1820 à Valençay. (Un grand merci à Francky pour ses recherches et ses photos – Article dédié à Brigitte-Anne)