Le château de Vaux sur Seine

Pierre de Vion, écuyer, cadet d’une très ancienne famille établie dans les états du duc de Bourgogne, vint s’établir en France en 1478, sous Louis XI, après la mort de Charles le Hardi, dernier duc de Bourgogne.

Seigneur de la Barre en la châtellenie de Poissy, il meurt en 1492.   Le château de Vaux-sur-Seine, qui dépendait du seigneur de Meulan, était une place forte au Moyen Age.

A la fin du XVe siècle, Louis XI fait don de la terre de Vaux à son barbier et confident Olivier Le Daim. Celui-ci entreprend la construction du château actuel. Il bénéficiait alors d’un pont levis. Mais comme toutes les demeures seigneuriales, ce château fut profondément remanié au cours des siècles, l’ensemble de son architecture indiquant souvent la transition d’un style à l’autre.

Néanmoins, il a conservé une grande partie de sa construction originale, en particulier l’ensemble de 6 tours.  De sa vaste terrasse, on peut jouir d’une vue incomparable sur la Vallée de la Seine.

Jusqu’à la Révolution, les seigneurs exercèrent leur autorité et leur droit de haute et basse justice sur le domaine de Vaux. Le château changea plusieurs fois de propriétaires et le domaine fut plus ou moins morcelé.

C’est ainsi qu’en 1819, furent mis en vente, le château, les bois en dépendant, le potager et les carrières à plâtre. Un baron d’empire, Vincent Marochetti, avocat à la Cour de cassation et au Conseil d’Etat de Paris venu en France, chargé de mission par la grande duchesse de Toscane, se porta acquéreur.

Après s’y être installé, il devient maire de la commune. Mais c’est son fils, Carlo, qui fera la renommée du site.

Louis-Philippe et la Reine Victoria font appel aux services de ce sculpteur de talent. Depuis, le château est resté jusqu’à nos jours, la propriété de ses descendants qui continuent à l’occuper.

La famille Marochetti fut toujours très estimée et a souvent marqué la vie vauxoise de ses actions généreuses. De plus, à diverses époques, elle a contribué aussi à donner au petit village de Vaux, une brilllante renommée artistique et littéraire.

En effet, un fils du baron Marochetti (mort en 1867), est considéré comme un des plus grands sculpteurs du siècle dernier. On lui doit entre autre le maître-autel de l’église de La Madelaine à Paris, que l’on a pu voir notamment aux obsèques de Johnny Hallyday…mais aussi des bas-reliefs de l’Arc-de-Triomphe (La Bataille de Jemmapes), ou encore de la statue de Richard-Coeur-de-Lion devant le Parlement de Londres.

Un projet de statue équestre pour le tombeau de Napoléon Ier aux Invalides, fut malheureusement abandonné, faute de crédits. De nombreuses villes de France et d’Europe arborent des statues créées par l’artiste lui-même : Annecy, Londres, Turin. Né à Turin, élevé en France, Carlo Marochetti hérite très jeune du château de Vaux et partagera sa carrière de sculpteur entre la France, l’Italie et le Royaume-Uni où il part s’établir en 1848. Certaines des oeuvres qu’il a laissées demeurent emblématiques des lieux où elles se trouvent

Le château de Vaux sur Seine  fut classé monument historique en1995 et il a obtenu le label « Maison des Illustres » en 2012 au titre du rayonnement européen de l’artiste

Le domaine s’étend sur 11 hectares englobant de nombreux belvédères, un verger et un parc arboré. Ce parc d’agrément est percé d’allées droites et courbes reliant la cour principale du château et la grille d’accès en contrebas du parc.

De nombreuses allées mènent aux salles de verdure, bosquets, boulingrins qui soulignent les points de vue sur la vallée de la Seine. Le château est entouré de différentes terrasses qui accentuent l’effet de belvédère sur la vallée.

Le potager historique du château, inexploité depuis 40 ans, va reprendre vie. Léopold Hedengren travaille en partenariat avec l’association Agir, combattre, réussir (ACR) qui oeuvre dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle des publics les plus en difficulté. (merci à Guizmo)