
Ce vaste hôtel de maître était doté de tout le confort de son époque et devint un lieu de fêtes et réceptions.

Edouard André descendait d’une très riche famille du Second Empire, originaire de Nîmes.

Il devint propriétaire en 1872 de la Gazette des Beaux-Arts et commença à développer une collection de sculptures, objets d’art du 18ème siècle, tapisseries et toiles.

En 1881, il épousa Nelie Jacquemart (1841-1912) qui a déjà une longue carrière d’artiste peintre à son actif mais qui vient d’un milieu modeste à la base. La famille André exige un contrat de mariage avec séparation de biens.

Nelie abandonne son art pour se consacrer à son époux et à leurs réceptions. Le couple voyage pour acquérir de nouvelles oeuvres. Nelie a une prédilection pour la peinture italienne et de la Renaissance.

Bientôt leurs deux collections fusionnent. Edouard André décède en 1894. Nelie qui a pris la patronyme de Jacquemart-André dévoile un testament olographe qui est contesté par la famille André mais elle remporte le procès.
Elle continue à développer la collection, l’ouvrant à la peinture anglaise et à l’art asiatique. Alors qu’elle est voyage en Inde, elle apprend que le domaine de Chaalis où elle a passé une partie de son enfance chez sa protectrice Madame de Vatry est en vente. Elle l’achète pour y installer une partie de la collection.

Nelie Jacquemart-André décède en 1912 dans sa résidence du boulevard Haussmann. Conformément aux volontés de son époux, tous les biens du couple sont légués à l’Institut de France qui gère encore les lieux à ce jour.

12 mai 2025 @ 05:38
Tous ces hôtels particuliers sont de véritables merveilles architecturales.
Il y a quelques semaines j’ai été visiter le Musée Marmottan-Claude-Monet.
Rien que le bâtiment en lui-même vaut le détour. Tout est sublime à l’intérieur. Les plafonds, les escaliers, les parquets. Et que dire des marbres … Un extraordinaire travail. Merci à tous ces ouvriers et artisans qui ont été capables de réaliser cela pour un remerciement et une reconnaissance bien maigres !
12 mai 2025 @ 07:33
Magnifique demeure…sans oublier les fresques de Tiepolo rapportées de Venise dans le grand escalier et au plafond de la salle à manger…
12 mai 2025 @ 07:37
Paris regorge de ces demeures privées transformées aujourd’hui en musée: Rodin, Camondo, Cernuschi, Henner, Gustave Moreau, pour n’en citer que quelques unes. Les visiter pendant que les foules de touristes se bousculent au Louvre et à Orsay sont l’assurance d’un très grand plaisir.
14 mai 2025 @ 18:54
D’autres demeures privées furent transformées en mairies à Paris, telles que l’hôtel du banquier Aguado devenu mairie du 9e et l’hôtel de l’industriel Cail devenu mairie du 8e. Je ne connais pas bien l’histoire des autres mairies.
12 mai 2025 @ 07:58
Très bel hôtel particulier (et musée).
Sa visite nous replonge au 19ème siècle…
Après sa restauration, les graviers de la cour ont laissés la place à des pavés!
C’est bien aussi…
12 mai 2025 @ 08:38
Quel beau musée, de belles dimensions, merveilleusement décoré et meublé en plein Paris, on peut y déjeuner dans son bon restaurant .
Autres merveilleuses demeures à Paris, le musée Camondo et celui de Cognacq-Jay… entre autres.
12 mai 2025 @ 09:38
Edouard André s’inscrit à l’École militaire spéciale de Saint-Cyr, en 1852. Quatre ans plus tard, il est affecté à la garde impériale de Napoléon III. Il démissionne en 1859, mais reprend brièvement du service en 1863, pour participer à l’expédition du Mexique. Son ancêtre Jean-Jacques André, membre de l’académie de Nîmes, avait inauguré la collection familiale avec des œuvres signées par le Corrège et Holbein le Jeune. Les banquiers André financent la ligne de chemin de fer Paris-Lyon, la Compagnie d’Orléans, et le canal de Suez.
Édouard ouvre l’accès de son compte bancaire personnel à Nélie, le 21 mai 1894. Deux mois plus tard, il succombe à la maladie. Son état de santé limitait leurs mouvements et plusieurs de leurs voyages durent être écourtés ou annulés.
L’affection de Paméla Hainguerlot de Vatry pour Nélie fut source de conjectures romanesques. On a suggéré que Nélie était la fille adultérine de monsieur de Vatry, car on savait, dans la société parisienne, que madame de Vatry était stérile. Nélie acheta l’abbaye de Chaalis, en 1892, après la mort d’Arthur Hanguerlot qui avait hérité de sa tante, décédée en 1881.
12 mai 2025 @ 09:39
En 1895, devenue veuve, Nélie se rend à Londres pour acheter des objets d’art et des portraits par Thomas Gainsborough Joshua Reynolds et Thomas Lawrence. En 1902, elle voyage à Port-Saïd, puis Colombo et Candy, Ceylan, Madras, Darjeeling, Calcutta, Delhi, Agra, Peshawar, aux confins de l’Afghanistan, et finalement Bombay. Elle achète des œuvres au Caire, à Constantinople, à Damas, à Beyrouth. Le maharadjah de Karputhala lui apporte un bel et généreux ensemble de sculptures bouddhistes en or, lorsqu’il lui rend visite à Chaalis, vers 1905. En 1910, elle se rend en Espagne, puis en Suisse, enrichissant encore sa collection. Au début de l’année 1912, elle retourne en Italie et meurt le 14 mai. Ses funérailles sont grandioses et l’on compte parmi l’assistance six membres de la famille d’Orléans, le sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, cinq ambassadeurs et treize membres de l’Institut (d’après Sahava Baranow pour l’Institut National d’Histoire de l’Art selon plusieurs sources dont les ouvrages de Jean-Pierre Babelon, chartiste, qui fut conservateur du musée Jacquemart-André et de l’abbaye de Chaalis).
16 mai 2025 @ 16:04
Merci pour ces notices biographiques que je ne connaissais pas quand j’ai visité ce musée il y a très longtemps. Je ne me souviens pas des pièces habitées par les époux.
Ils étaient bien assortis car ayant les mêmes goûts. Dommage que cet homme mourut si jeune. Il ne put profiter longtemps de sa fortune, dédiée à l’art et à la recherche de chefs d’oeuvre En tout cas, sa femme continua la vocation de son mari.
12 mai 2025 @ 09:57
Je vous conseille le salon de thé du musée, qui peut joliment compléter une visite!
14 mai 2025 @ 07:32
La petite terrasse se prête à de délicieux déjeuners .
12 mai 2025 @ 10:38
Très belle demeure que j’ai eu plaisir à visiter en décembre dernier dans le cadre de l’exposition Borghèse.
12 mai 2025 @ 11:04
Un endroit merveilleux qui accueille actuellement une superbe expo!
12 mai 2025 @ 12:25
Un endroit plein de charme avec des collections de premier plan, de belles œuvres et objets.
Des espaces d’expositions temporaires à l’étage trop réduits hélas, avec peu de recul et beaucoup de monde. Par contre de très belles expositions qui mériteraient mieux.
12 mai 2025 @ 13:44
Un musée que je visite, toujours avec grand plaisir toutes les fois que je revienne à Paris.
13 mai 2025 @ 12:01
J’ai justement pu visiter pour la première fois l’abbaye de Chaâlis et son musée Jacquemart-André ce weekend du 8 mai, c’est un endroit délicieux, magnifique qui expose une autre partie de la collection du couple, aussi riche et passionnante que celle de l’hôtel parisien.
13 mai 2025 @ 17:05
Oui, le cadre et les collections de l’abbaye de Chaalis sont splendides. Les jardins aussi, c’est la bonne saison pour les voir alors que la floraison des rosiers est en plein épanouissement.
14 mai 2025 @ 11:59
Hélas Antoine1, pour la roseraie, il n’y avait strictement aucune rose : la dame à la billeterie nous a prévenus : étant donné que le domaine organise les journées de la rose début juin, il n’y a que des rosiers qui fleurissent en juin ! j’étais estomaquée, mais en effet, arrivés dans la roseraie, rien, pas une fleur, quelle déception alors que le moindre jardin de pavillon de ma banlieue parisienne est rempli de rosiers en fleurs… Pour ma part, j’ignorais qu’il y avait des rosiers ne fleurissant qu’à partir de début juin… Le seul point négatif de notre visite de cette abbaye superbe.