Le château d’Eu qui a été évoqué dans un précédent article (voir rubrique « châteaux ») abrite depuis 1973 le musée Louis-Philippe. Le château est classé « Monument historique » depuis 1985. Le musée Louis-Philippe évoque la monarchie de Juillet, époque brillante mais peu connue. Les souvenirs du roi Louis-Philippe et de la reine Marie Amélie (parents de Louise-Marie, première reine des Belges) ainsi que des princes d’Orléans sont conservés et exposés dans les appartements royaux. Ci-dessus, un buste du roi Louis-Philippe (1773-1850) exposé dans le hall d’entrée du château d’Eu.

La salle à manger de famille était destinées aux repas en famille sous le règne du roi Louis-Philippe. Les tapisseries des Flandres datant du 17ème siècle ont été incorporées dans les boiseries réalisées par Viollet-le-Duc à la demande du comte de Paris (1838-1894)

Les différents services de Sèvres sont exposés dans les vitrines de l’office. Louis-Philippe avait pour chacune de ses résidences plusieurs services : le service d’apparat, le service des princes, le service des bals, le service des officiers et le service d’office pour le personnel.

Le salon rose. A droite, portrait du duc de Nemours (1814-1896) d’après Winterhalter et devant un buste de son épouse la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Gotha, duchesse de Nemours (1822-1857). Sur le mur de gauche, on distingue un tableau représentant Louis-Philippe à cheval. Sous ce tableau, un buste de la duchesse Sophie-Charlotte en Bavière, duchesse d’Alençon (1847-1897), belle-fille du duc de Nemours et soeur de l’impératrice Sissi.

La salle de bains de Madame Adelaïde (1777-1847). Le château fut doté de salles de bains dès 1843. La baignoire est d’époque Louis-Philippe et la table de toilette provient des appartements du duc de Nemours (1814-1896). La garniture de toilette en porcelaine fut celle de Philippe VII, comte de Paris (1838-1894).

L’appartement d’Hélène de Mecklenbourg-Schwerin, duchesse d’Orléans (1814-1858). Le mobilier est de Jacob. On distingue un portrait de Philippe, comte de Paris (1838-1894), son fils, réalisé par Jalabert.

La galerie de Guise est actuellement en pleine restauration. Les plafonds à caisson ont été refaits à l’identique et des lustres ont été reconstitués. Des boiseries vont être prochainement reconstituées afin de mettre en valeur une exceptionnelle collection de portraits des Guise. Ces portraits ont été retrouvés miraculeusement et rachetés par le musée à un aristocrate anglais dont la famille les avait acquis auprès des princes d’Orléans alors en exil en Angleterre au 19ème siècle.

Le grand salon servait de salle d’étude aux enfants de Philippe VII, comte de Paris. La reine Victoria et le prince Albert logèrent dans cet appartement lors de leurs visites en 1843 et en 1845. Le parquet date de Louis-Philippe ainsi que le mobilier. Le portrait central représente la reine Marie Amélie âgée. Le fauteuil du milieu en acajou garni de cuir était celui d’Ysabelle, comtesse de Paris (1848-1919) et faisait partie du mobilier du petit salon de la défunte comtesse de Paris jusqu’à son décès en 2003. Il a été acheté par le musée en 2008.

La chambre dorée faisait partie des anciens appartement de la Grande Mademoiselle (1627-1693). Les boiseries datent du 17ème siècle. Le mobilier fut celui du comte de Paris (1838-1894). Au centre, un grand portrait de la Grande Mademoiselle tenant le portrait de son père Gaston d’Orléans. Le portrait de droite représente Madame Adelaïde (1777-1847) qui occupa aussi cette chambre sous le règne de son frère. Le service de nuit en opaline sur le guéridon fut celui de Madame Adelaïde.(Merci à Charles pour les photos et les détails)