Mises à part les photos, je ne connaissais pas ce programme souvenir en entier, un grand merci à Michelle C, le poème est très beau et convenait parfaitement à cette jeune reine magnifique.
Ce portrait de la reine Elizabeth est vraiment beau.Celui des enfants ,la Princesse Anne avait un petit air malicieux tendis que Charles prenais déjà le chemin inverse ,celui du petit garçon sérieux.
La reine Elisabeth, la reine mère, ne porte-t-elle pas le dfiadème oriental, qui avait été dessiné par le prince Albert, et que l’on peut voir en ce moment à la très belle exposition « Victoria & Albert Art and love », qui est organisée en ce moment, à la queen gallery.
J’ai profité de mon passage à Londres, hier, pour passer à Buckingham palace. C’est une magnifique exposition qu’il ne faut pas manquer.
Un conseil : il faut y aller tôt le matin (Prendre le métro en descendant de l’eurostar jusqu’à Green Park). Après, il y a du monde …
Je veux profiter l´occasion de cette article avec un sujet anglais, pour demander l´opinion des autres lecteurs: je suis intéressé dans uns biographie de la reine Victoria. Íl y a quelque livre intéressant en français? Peut-être l´oeuvre de Jacques de Langlade, « La Reine Victoria » (Perrin 2009)?
A propos du duc de Gloucester dont l’on voit une photo :
» Chaque année avant de quitter Dean castle…. Les
Howard de Walden donnaient un bal auquel étaient
invitées plusieurs centaines de personnes triées sur
le volet. Ils avaient aussi l’habitude de convier une
trentaine d’amis intimes à passer chez eux la fin de
la semaine qui précédait l’évènement connu dans
la région comme « »le Bal Ecossais » »
Malgré les restrictions draconiennes dans le pays
l’alcool coula à flots pendant tout le week-
end. …..Lord Howard décida de mettre à sac ses
caves et d’offrir à ses invités un échantillon de
ses meilleurs crus. Il s’abstint néanmoins de toucher
à ses légendaires ainsi qu’à la cinquantaine de
Château Yquem….
« » Lorsque ce vin n’existera plus, me confia-t-il,
les hommes vraiment civilisés n’auront plus aucune
raison de vivre. « .
Entre ce moment – que je qualifierai presque de
magique – et celui de sa mort Tommy Howard eut
heureusement le temps de vider allègrement toutes ses
bouteilles de Château Yquem ainsi qu’une
formidable quantité de magnums et de jéroboams sortit
des caves de Madame Veuve Clicquot à laquelle Lord
Howard avait fait allégeance une soixantaine d’années
auparavant.
Je passais les premières heures du vendredi soir au
pied du grand escalier d’honneur à recevoir auprès de
mes beaux parents et de ma femme….
…. L’arrivée vers 8 heures d’un des ducs royaux –
Gloucester pour être précis – provoqua un murmure
respectueux parmi la Gentry qui emplissait les
salons.
L’altesse ressemblait vaguement à un phoque que l’on
aurait privé à la dernière minute de la sardine
promise. Immense, moustachu, le regard globuleux, le
geste raide, il baisa la main de ma belle mère, et
donna une grande tape, rude et amicale sur l’épaule
de Lord Howard qui chancela sous l’impact.
Au même moment, le duc royal étouffa un cri et leva
en l’air sa main droite qui s’était mise à saigner.
Mon beau père avait revêtu pour l’occasion la copie
exacte de l’armure de guerre que Charles V avait
portée à la bataille de Mühlberg. En cognant un peu
trop fort sur l’épaulette finement ciselée de
l’armure, le duc s’était coupé à la base de l’index.
Il s’était mis à suçer son doigt en grommelant des
jurons scatalogiques dans la plus belle tradition
militaire.
La duchesse – menue, blonde, au regard d’une extrême
froideur – intervint pour calmer son époux qui oublia
l’incident et alla se frayer un chemin parmi la foule
obséquieuse qui s’ouvrit devant lui comme la mer
Rouge sous la poussée des Juifs.
« » Tommy, murmura Lady Howard, vous auriez dû vous
mettre en frac comme tout le monde au lieu de vous
enfermer dans cette ridicule boite à sardines ! « »
Lord Howard était dans l’impossibilité de hausser les
épaules . Il se contenta de ronchonner : « » Il
n’avait qu’à pas me taper dessus. Après tout nous
n’avons jamais gardé les cochons ensemble « »
D’autres ducs – des ducs du commun ceux là –
s’égayèrent avec leur duchesse et leurs honorables
rejetons à travers les 9 grands salons illuminés à
giorno en consommant d’incroyable quantités de
gin et de whiskhy, le champagne étant réservé aux
vierges hypothétiques et aux très vieux messieurs
dont le foie n’était plus qu’un souvenir. »
extrait de José Luis de Vilallonga : « Ma vie est une fête »
Pour l’auteur du comm 7, la dame en bas à droite photo 5, est la Princesse Royale, Mary de Grande Bretagne, la seule fille du roi Georges V et de Reine Mary. Epouse du vicomte Lascelles, dont elle a 2 fils.
J’ai vu des photos de cette dame, agée de 30-40ans, et je suis restée BA de la ressemblance de Mary Princesse Royale avec sa nièce Elisabeth, future Reine. A peine croyable. 2 gouttes d’eau pareilles. Enfin,je pense que d’autres pensent la meme chose s’ils ont vu ces photos.
Il s’agit de la Princesse Mary, Princesse Royale, comtesse d’Harewood par son mariage, née en 1897 et décédée en 1965, troisième enfant et seule fille du Roi George V et de la Reine Mary.
José msg 9
Regine a présenté en decembre 2008 dans la rubrique « Livres » une bio de Victoria que je trouve extraordinaire. Auteurs : deux journalistes, Phiippe Alexandre et Beatrix de l’Aulnoye.
Dominique Charenton,
j ai bcp lu Jose Luis de Villalonga autrefois, car pouvant pénétrer les milieux les plus fermés grâce à son nom et sa parenté, il racontait des choses vraies de premiere main.
Ses anecdotes sur l’aristocratie anglaise sont désopilantes. Ses beaux-parents anglais étaient vraiment excentriques. Sans parler des invités de leur château. J’ai perdu ce livre depuis longtemps mais j’ai bien ri.
On trouve encore chez les bouquinistes « Gold Gotha » où il interviewait des gens célèbres. Son interview du prince Rainier m’a laissé un souvenir, hum, impérissable. Rainier racontait qu’il avait réintroduit le protocole à Monaco et entendait être traité avec déférence et respect. La vie a de ces ironies quand on pense à ses filles…
Valentin ( mess 7)
il s’ agit de la pcesse Mary, soeur du roi Georges VI,
voir dans rubrique portrait, ou bijoux je ne me souviens plus
amities
patricio
José Luis de Vilallonga évoque dans son livre « Ma vie est une fête » un problème que rencontra une Lady pendant un séjour qu’elle fit à Dean Castle chez les beaux parents de de J.L.de Vilallonga, à l’occasion du Bal écossais où ilsrecevaient pour un week end prolongé . Naturellement l’auteur a « déguisé » l’identitéde la Lady et de son époux. » Une douzaine d’invités furent retenus par les Howard jusqu’au lundi matin. Parmi eux, trois personnes avaient éveillé ma curiosité pendant tout le week-end. Il s’agissait d’un couple marié et d’un jeune diplomate français – il n’avait pas plus de vingt cinq ans – qui avait rejoint à Londres les Français libres du général de Gaulle.
Le couple était pour le moins curieux. Le mari, très grand, très maigre, distant et silencieux, frôlait de près sa quatre-vingtième année. Il était borgne et s’appuyait pesamment sur une canne à pommeau d’argent. Habillé au goût du début de ce siécle (XXème), il portait à la boutonnière une orchidée qu’il humait constamment, ce qui ne pouvait être qu’une affectation puisqu’il est connu que les orchidées n’ont pas de parfum. La femme, à la beauté proche de la perfection, approchait de la quarantaine avec une extrême prudence. Longue et mince, le teint très clair et le regard sombre.
Elle avait l’air d’un Boldini descendu de son cadre doré pour s’encanailler parmi la foule des danseurs que l’alcool rendait de plus en plus bruyants et, parfois assez vulgaires.
Elle traitait son mari avec une sorte de vénération amusée et s’adressait au jeune français, qui ne la quittait pas d’une semelle , sur le ton agressivement possessif dont usent certaines femmes à l’égard de ceux qui leur sont attachés par les liens d’une sensualité qu’ils sont incapables de contrôler. Quand à la relation entre les deux hommes, elle était pratiquement inexistante.
Le vieux monsieur posait rarement le regard sur l’amant de sa femme et, lorsque cela lui arrivait, c’était à contrecoeur et toujours obligé par les circonstances.
Ma curiosité piquée à vif, j’allai m’informer auprès de ma belle soeur Elizabeth Orlov.
– Lord Something of Something, m’expliqua-t-elle, était le compagnon le plus proche de Lord Carnavon, lorsque celui-ci découvrit en Egypte, la tombe de Toutankhamon. A mon avis il est le seul à avoir échappé à la malédiction qui a décimé l’équipe de Carnavon. Sa femme, Marion Cox-Mandeville, qu’il épousa alors qu’elle avait vingt ans, venait de commencer une médiocre carrière au théâtre . Quant au jeune homme, c’est un Français dont j’oublie toujours le nom et qui est ce qu’il a l’air d’être : l’amant en titre de Lady Something. C’est un gentil garçon qui n’a d’autre mérite que de se comporter convenablement au lit. Sans cela, je ne pense pas qu’il durerait plus de dix minutes dans le sillage de Marion Cox, qui, paraît-il, est terriblement exigeante à propos de la chose. On les reçoit partout ensemble. Le grand âge du mari explique aisément la présence du jeune homme auprès du couple et les manières impeccablement mondaines du trio excusent amplement ce que la situation pourrait avoir de délicat aux yeux des rigoristes.
Les invités du Dean Castle étaient tous logés le long du couloir où se trouvaient les anciennes cellules des moines. … Ce week-end là on installa Lord Something dans la première cellule située au début de l’interminable couloir. Sa femme fut logée à l’extrême opposé dans une cellule dite de la « »Queen Mother « » en souvenir d’une visite nocturne faite à l’improviste par une des innombrables reines mères d’Angleterre. Le jeune français libre fut installé comme il seyait, dans le voisinage immédiat de sa maîtresse.
Le dimanche soir …..Lord Something s’était carrément endormi pendant la partie de gin-rummy qu’il avait tenu à jouer …. Il quitta le salon au bras de sa femme qui semblait guider les pas d’un aveugle . Dix minutes plus tard le jeune Français disparut à son tour de la circulation.
Je dormais depuis quelque temps du profond sommeil que me procure toujours la lecture de Proust, lorsque je fus réveillé en sursaut par un hurlement strident dont les échos se répercutèrent longuement.
Je me levai et après avoir passé en vitesse ma robe de chambre je sortis dans le couloir. Ma belle mère, Margot Howard de Walden courait déjà vers la cellule d’où semblaient venir les cris. D’autres portes s’ouvraient et d’autres invités, hagards, ébouriffés, se mirent à courir derrière nous.
J’allais pénétrer dans la cellule qu’occupait la femme du découvreur de momies, à la suite de ma belle mère, lorsque celle-ci s’arrêta brusquement sur le seuil de la porte comme un cheval deant un obstacle dépassant ses possibilités.
J’aperçus, par-dessus son épaule, un spectacle insolite qui me fit rêver pendant des mois . Sur un vaste lit à baldaquin – les austères cellules des moines n’étaient plus qu’un souvenir – deux corps furieusement enlaçés se livraient à une rude et incompréhensible bataille.
Le Français libre était couché tout nu sur une Marion Cox dont la longue chevelure sombre, éparse sur les oreillers, lui prêtait l’aspect d’une méduse furibonde.
Son jeune amant gigotait désespérement sur elle, comme un rat pris au piège . Ses longues jambes discrètement velues cherchaient en vain un point d’appui qui aurait servi de levier à son corps prisonnier dont je ne compris pas tout d’abord les mécanismes. Folle de rage – et peut être de douleur –
Lady Something parvint à moduler une courte phrase qui me livra la clé du mystère :
– Get away ! ( = retirez vous )
– I can’t ! ( = je peux pas ) , hurla à son tour le
Français battant l’air de ses bras.
Margot Howard de Walden aspira profondément l’air qui semblait lui avoir manqué pendant quelques secondes et entra à grand pas dans la pièce .
Je la suivis. Trois hommes et plusieurs femmes échevelées s’y engouffrèent derrière moi . Retrouvant ses esprits ma belle-mère prit d’autorité l’affaire en main. Elle commença par ouvrir toute grande l’unique fenêtre qui donnait sur le parc.
L’air glacé de la nuit gifla Lady Something de plein fouet.
– Margot ! cria-t-elle, furieuse, fermez ça
immédiatement !
Lady Howard ignora l’ordre de son invitée et s’approcha du lit.
– Mais…qu’est ce qui leur arrive, exactement ?
demanda-t-elle à la cantonade.
La vie sexuelle de Lady Howard ne l’avait certainement pas préparée à comprendre le genre de mésaventure dont elle était le témoin.
Je me penchai sur son oreille et m’efforçai de lui expliquer en quelques mots précis qu’elle était l’origine de la situation .
Comme elle avait l’air de mal comprendre, j’ajoutai : cela arrive assez souvent avec les chiens… Ma belle-mère sursauta, outrée :
– Sûrement pas avec les miens !
Le Français libre se mit à éternuer à quelques centimètres du visage de sa maîtresse.
– Fermez cette fenêtre ! hurla de nouveau Lady
Something .
Un des invités obtempéra avec empressement à la place de ma belle-mère.
Interloquée, celle-ci demandait d’une voix blanche : –
– Qu’est ce qu’il faut faire pour mettre fin…à cette
horreur ?
Une jolie blonde à l’oeil pervers, en robe de chambre en satin rouge, ricana :
– Il faudrait leur jeter un seau d’eau froide. Ca
marche toujours avec les chiens.
Ma belle-mère la foudroya du regard.Elle allait lui répondre vertement, lorsque le général Carton de Wiart entra dans la cellule. Il avait remplacé le bandeau de soie qui recouvrait son oeil vide par un monocle noir qui lui prêtait un air de pirate de bonne famille.
A la vue du spectacle qui s’offrait à son oeil unique, il murmura, sidéré :
– My God, Marion …
Un gros homme habillé d’un pyjama vert citron expliqua au général :
– Ils ne peuvent pas se détacher l’un de l’autre !
– Je croyais, répondit Carton de Wiart, que cela
n’arrivait qu’aux chiens ?
D’autres gens pénétrèrent dans la cellule qui prenait peu à peu l’aspect de la célèbre cabine de bateau des frères Marx, dans une Nuit à l’Opéra, où s’entassaient les uns après les autres, coiffeurs, manucures, serveurs, plombiers, femmes de chambre.
Une dame en bigoudis se mit à crier, furieuse :
– Une couverture ! Apportez une couverture ! –
– Pourquoi faire ? demanda ma belle-mère.
– Pour les couvrir ! Ce spectacle est de la plus haute
indécence ! Je ne m’attendais pas à voir une chose
pareille chez toi, Margot !
On recouvrit donc les corps nus des amants soudés l’un à l’autre avec un plaid écossais aux couleurs du duc d’Argyll, ce qui ne les empêcha pas de continuer à gigoter, rendant le spectacle plus obscène encore qu’auparavant.
Une charmante vieille dame emmitouflée dans une liseuse rose bordée de plumes d’autruche s’approcha du lit et dproposa :
– Marion , darling, tu devrais te calmer et prendre une
tasse de thé, parce que tu sais, tout ça peut durer
encore un bon moment…
Un personnage haut en couleur que j’avais vu pendant le bal en uniforme de contre-amiral, s’écria d’une voix forte :
– On n’a qu’à prendre le Français par les jambes et
tirer !
La vieille dame à la liseuse protesta , horrifiée :
– Non, non, non !… C’est horriblement dangereux !
Vous pourriez émasculer ce pauvre garçon !
– Ca veut dire quoi, émasculer ? demanda très inquiète
Lady Something.
Le contre-amiral le lui expliqua en termes crus et précis. Marion poussa un nouveau hurlement :
– Non, mais vous êtes fous ! Emasculer Gilbert ! Je
vous l’interdis, m’entendez vous, je vous
l’interdis !
La cellule était maintenant bondée de monde. Les conseils les plus disparates se mirent à pleuvoir.
Quelqu’un affirma qu’il serait judicieux de leur donner de l’aspirine, un autre croyait que l’alcool de grain leur ferait le plus grand bien, un troisième voulait les asperger d’eau bénite et prier .
Plusieurs invités s’étaient assis par terre et le dos appuyé contre le mur, ils savouraient le spectacle en connaissurs. Un vieux monsieur au teint de brique, qui portait une bouteille de whisky sous le bras, se mit à prendre des paris. Qui de l’amant ou de la maîtresse serait le premier à poser un pied par terre ?
Dix contre un pour le Français, quinze pour la dame….
Ma belle-mère était sur le point d’exploser lorsque, soudain, un lourd silence tomba dans la pièce. Lord Something of Something venait d’entrer dans la cellule. Habillé d’un panatlon noir et d’une veste d’intérieur en velours vert bouteille, un foulard de soie blanche soigneusement noué autour du cou, il semblait échappé des pages d’un vieux Harper’s Bazaar.
S’appuyant des deux mains sur sa canne à pomeau d’argent il observa longuement le lit où les deux amants bougeaient encore sous la couverture avec les mouvements convulsifs de deux poissons privés d’eau.
Ma belle-mère, un sourire de circonstances s’approcha de lui :
– My dear Geoffrey…
Il l’écarta d’un geste et s’approcha à pas lents du lit. Ayant soulevé brièvement la couverture, il murmura :
– Well…
Puis il couvrit de nouveau les deux corps et, s’adressant à ma belle-mère, il dit de sa voix douce :
– J’ai déjà vu ça en Egypte, cela arrive assez souvent
avec …
– ….les chiens, oui, je sais, répondit Lady Howard
excédée. Mais qu’est ce qu’il faut faire quand cela
arrive avec des êtres humains ?
Lord Something haussa faiblement les épaules.
– Oh, avec les êtres humains c’est simplement une
question de patience. Il ne faut pas brusquer les
choses.
Il toussa discrètement dans son poing fermé et demanda :
– Est ce que vous avez déjà appelé un docteur ?
Lady Howard se tourna vers un des habitués de la maison et le pria d’aller téléphoner au docteur Mc Kinlay qui habitait à deux pas du châteaui.
Marion Cox poussa de nouveau un cri perçant. Elle avait le front couvert de sueur et les joues creuses. Lord Something s’assit au bord du lit et prit entre les siennes une des mains de sa femme.
– Vous souffrez, n’est ce pas, ma pauvre vieille ?
Marion acquiesça de la tête.
Lord Something s’adressa alors au jeune Français libre sur un ton douleureusement neutre :
– Pourriez vous vous abstenir de bouger comme si vous
étiez branché à une prise électrique ?
Il serra un peu plus fort la main de sa femme et ajouta :
– Ne vous affolez pas, Marion…Le docteur va venir et
tout sera terminé.
Le Français libre qui devait se sentir parfaitement idiot, intervint à son tour :
– C’est vrai, Marion, calmez-vous, dit-il imprudemment.
Le docteur va venir et …
Marion Cox, l’interrompit furieuse :
– Oh! vous, la ferme ! Je parle avec mon mari !
Lord Something, qui n’avait toujours pas honoré d’un regard le jeune amant de son épouse, murmura sur le ton d’un très vague reproche :
– Darling, tout cela ne serait jamais arrivé avec un
compatriote…
Le Français libre poussa un grognement, écoeuré.
Je sentis soudain pour lui une très vive sympathie.Le docteur McKinlay arriva quelques minutes plus tard…….Il exigea que tout le monde vidât les lieux et enleva sa veste. Je restai dans la pièce avec ma belle-mère,Elizabeth Orlov et le mari.
Mc Kinlay s’approcha du lit, retira d’un geste presque brutal le plaid écossais et jeta un coup oeil dégoûté sur le couple.
– Depuis combien de temps sont ils dans cet état ?
demanda-t-il
– Trois quarts d’heure environ, précisa Lady Howard
– Hmmm..
Mc Kinlay palpa le dos du Français libre pendant quelques secondes, puis, avec un geste dont la célérité me surprit, il frappa très fort du dos de la main les reins dujeune diplomate. Celui-ci étouffa un cri sourd et sauta littéralement en l’air, libérantainsi Lady Something du poids de son corps coupable.
Voilà, dit le docteur en tirant sur les poignets de sa chemise .
Maintenant vous pouvez aller vous rhabiller.
Le Français libre prit contact avec le sol enveloppé dans le plaid aux couleurs des Argyll. Il avait l’air parfaitement ridicule.
– Vraiment, ces étrangers….soupira ma belle-mère dès
qu’il eut passé la porte.
Puis s’apercevant de la gaffe qu’elle venait de commettre à mon égard, elle s’excusa d’un imperceptible : « » Je parle des Français, naturellement…. »
Quelques heures plus tard, à moitié mort de sommeil et de fatigue, j’arrivai le premier dans la salle à manger pour prendre mon petit déjeuner.
Mon beau-père s’y trouvait déjà affublé en lansquenet .
Il repoussa sur son front l’espèce de passe-montagne enmailles d’acier qui le coiffait et demanda :
– Qu’est ce qui s’est passé cette nuit dans la quartier
des invités ? J’ai été réveillé à trois heures du
matin par des gens qui couraient dans tous les sens
et par des portes qu’on claqauit à grand fracas..
Je le mis succinctement au courant des faits. Il rougit à peine ce qu’il fallait.
– Tiens, tiens… Marion Cox et le jeune Français ?
Je croyais que ce genre de chose n’arrivait qu’aux
chiens…….. »
Voici ce qu’écrit José Luis de Vilallonga , sur son épouse anglaise et sa famille :
» A l’âge de 24 ans j’ai épousé par pur snobisme et aussi pour pouvoir quitter l’Espagne , la fille d’un lord qui passait pour être la 3 ème fortune d’Angleterre.
Elle était laide, de cette laideur chevaline, propre aux Anglaises de grande tente, un peu folle et extrêment divertissante.
Elle m’a donné un fils qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un Woody Allen sans talent, et une fille mariée en Australie dont la plus grande joie est deconduire des camions à l’ombre du mont Townsend avec un fusil à répétition sur les genoux.
François Mauriac à qui je les avais présentés chez une petite nièce de Marcel Proust alors qu’ils étaient encore des enfants, leur jetta un bref coup d’oeil et
murmura : « » on voit bien que vous les avez faits sans plaisir « »
Ma belle mère, cantatrice amateur de talent, montait sur le toit de son château gallaois et hurlait du Wagner pour annoncer à la famille l’heure du déjeuner.
Quant à mon beau père Lord Thomas Howard de Walden, il s’affublait d’une armure médiévale , heaume et
gantelets compris, dès qu’il mettait les pieds dans un autre château qu’il possédait au fin fond de l’Ecosse.
De vrais originaux.
Je compte aussi parmi les membres de ma belle famille anglaise, une tante Jane, qui croit que tous les espagnols s’habillent en toreros pour le diner et un oncle d’une surprenante beauté , colonel dans les horse guards de la reine, qui refuse systématiquement les invitations les jeudi après midi car il préfère aller se faire flageller par une veuve harnachée de cuir
noir qui officie quelque part du côté de Mayfair.
La famille mis à part, j’ai aussi vécu sporadiquement avac des êtres pour le moins curieux .
J’ai été marié pendant 72 heures à une allenande, fille d’un criminel de guerre nazi, qui baisait avec l’air ennuyé d’unn gymnaste professionnel, mais qui avait des
orgasmes successifs dès qu’elle s’approchait des barres
fixes…..
…. J’ai beaucoup forniqué, par ce que les anglaises adorent ça alors que leurs maris et leurs amants préfèrent molester les renards dans les sous bois, démonter des automobiles….
En fait je soupçonne les maris et les amants anglais de s’adonner passionnément à ces activités dans le seul but d’éviter la compagnie des femmes en général et de la leur en particulier.
4 de mes beaux frères anglais se levaient de bon matin , prenaient en vitesse une tasse de thé – parfois un bain – et se rendaient à leur club, où ils passaient, entre hommes, le restant de la journée.
Il est vrai qu’aucune de mes belles soeurs n’aurait
incité un maniaque sexuel à leur manquer de respect !
J’avais épousé Pip Scott-Ellis fille de Tommy Howard 8 ème baron Seaford et de Margarita van Raalte , dite Margot – que j’avais rencontré… pendant l’assaut et la prise de la ville de Téruel….
Elle portait l’uniforme blanc des infirmières et une
longue cape bleu nuit frappée à l’épaule d’une croix rouge. …
Elle me fit savoir qu’il y avait à l’interieur de son ambulance deux couchettes très confortables : « » Papa à tout fait refaire chez Daimler et il a insisté pour que j’y puisse coucher comme dans un vrai lit » »
Les couchettes étaient en effet aussi larges que celles d’un transatlantique en 1 ère classe . Nous y fîmes
l’amour jusqu’au crépuscule.
Comme toutes les Anglaises que j’ai connu ma partenaire se dépensait avec hargne.
Elles n’ont jamais très bien compris la différence entre le plaisir et la gymnastique.
Je ne devais pas la revoir avant plusieurs années…..à une soirée en juin 1940 à Barcelone.
Extraits de : José Luis de Villalonga : » Ma vie est une fête »
À Palatine (15). Merci pour l´indication de la biographie de la reine Victoria (j´ai trouvé le livre dans les archives de « Noblesse et Royautés ». Mon intérêt est connaitre surtout l´éducation, la formation que Victoria a eu pour gouverner. En cet temps là je crois que les reines (Victoria, mais aussi Isabelle II d´Espagne et Marie II de Portugal) n´avaient pas aucune formation spéciale, je crois.
Dominique Charenton, merci pour avoir eu la patience de faire profiter nos amis internautes des excentricités de la belle-famille de JL de Villalonga. J’avoue que j’ai pensé à l’incident que vous évoquez dans votre premier post. Un romancier n’oserait jamais raconter des histoires pareilles, on dirait qu’il exagère.
JL de Villalonga raconte tres bien aussi.
Je me rappelle que le beau-père en armure était amoureux fou et sans espoir d’une dame qui avait 7 enfants. La belle-mère qui chante Wagner sur le toit du chateau pour annoncer le dîner, j’aimais bien …
José Luis de Villalonga était aussi acteur,et dans le film »les amants »(1958)de Louis Malle,un scandale à l’époque par les catholiques en France qui trouvaient »adultère…avec plaisir » et aux Etats-Unis »de…pornographie »il jouait le rôle de »Raoul ».
J’ai quelques livres de lui,un humour décapant cet écrivain »l’homme de plaisir »(1961) »altesse »(1986), »Gold Gotha »(1972), »ma vie est une fête »(1988)trouvés sur le marché »des livres ».
j’ai eu le malheur d’en prêter un à ma mère(qui pourtant avait un esprit…large)je vous dis pas »vicieux,obsédé,pas chrétien etc »et moi »marginale »pour lire….ces horreurs honteuses.
Dominique Charenton
en relisant votre post, je me suis dit que Lord Something of Something n’avait peut-être pas échappé à la malédiction des pharaons : il a rencontré et épousé Marion Cox 8-)
José, si vous retournez au 15 mars où Régine nous propose une expostion sur Victoria et Albert, vous aurez un avant-goût du livre que je vous ai signalé car Pierre-Jean et moi en avons bcp discuté.
J aime les bio écrites par ds journalistes. J’ai amélioré ma culture générale avec ce livre et je ne peux que vous le conseiller, ça se lit d’un trait.
Pierre-Jean
22 avril 2010 @ 06:09
Mises à part les photos, je ne connaissais pas ce programme souvenir en entier, un grand merci à Michelle C, le poème est très beau et convenait parfaitement à cette jeune reine magnifique.
Catherine(Charente)
22 avril 2010 @ 06:59
Ce portrait de la reine Elizabeth est vraiment beau.Celui des enfants ,la Princesse Anne avait un petit air malicieux tendis que Charles prenais déjà le chemin inverse ,celui du petit garçon sérieux.
ouinou
22 avril 2010 @ 08:45
La reine Elisabeth, la reine mère, ne porte-t-elle pas le dfiadème oriental, qui avait été dessiné par le prince Albert, et que l’on peut voir en ce moment à la très belle exposition « Victoria & Albert Art and love », qui est organisée en ce moment, à la queen gallery.
J’ai profité de mon passage à Londres, hier, pour passer à Buckingham palace. C’est une magnifique exposition qu’il ne faut pas manquer.
Un conseil : il faut y aller tôt le matin (Prendre le métro en descendant de l’eurostar jusqu’à Green Park). Après, il y a du monde …
M. le Comte
22 avril 2010 @ 08:58
Si ce programme souvenir en intéresse certains, il est facilement trouvable sur ebay .co .uk. Vendu bien souvent pour une bouchée de pain.
Caroline
22 avril 2010 @ 09:08
A Michelle C.,je vous remercie beaucoup pour cet article d’un nouveau genre a lire!
Adriana
22 avril 2010 @ 09:11
de bien jolies photos…. Nostalgie !
MARCHAND Valentin
22 avril 2010 @ 10:38
Qui est la femme sur la photo 5 dans le coin droit ?
Colette C.
22 avril 2010 @ 11:39
Je me souviens de son couronnement (TV), comme si c’était hier, c’était impressionnant!
José
22 avril 2010 @ 13:54
Je veux profiter l´occasion de cette article avec un sujet anglais, pour demander l´opinion des autres lecteurs: je suis intéressé dans uns biographie de la reine Victoria. Íl y a quelque livre intéressant en français? Peut-être l´oeuvre de Jacques de Langlade, « La Reine Victoria » (Perrin 2009)?
Dominique Charenton (Royauté2)
22 avril 2010 @ 16:52
A propos du duc de Gloucester dont l’on voit une photo :
» Chaque année avant de quitter Dean castle…. Les
Howard de Walden donnaient un bal auquel étaient
invitées plusieurs centaines de personnes triées sur
le volet. Ils avaient aussi l’habitude de convier une
trentaine d’amis intimes à passer chez eux la fin de
la semaine qui précédait l’évènement connu dans
la région comme « »le Bal Ecossais » »
Malgré les restrictions draconiennes dans le pays
l’alcool coula à flots pendant tout le week-
end. …..Lord Howard décida de mettre à sac ses
caves et d’offrir à ses invités un échantillon de
ses meilleurs crus. Il s’abstint néanmoins de toucher
à ses légendaires ainsi qu’à la cinquantaine de
Château Yquem….
« » Lorsque ce vin n’existera plus, me confia-t-il,
les hommes vraiment civilisés n’auront plus aucune
raison de vivre. « .
Entre ce moment – que je qualifierai presque de
magique – et celui de sa mort Tommy Howard eut
heureusement le temps de vider allègrement toutes ses
bouteilles de Château Yquem ainsi qu’une
formidable quantité de magnums et de jéroboams sortit
des caves de Madame Veuve Clicquot à laquelle Lord
Howard avait fait allégeance une soixantaine d’années
auparavant.
Je passais les premières heures du vendredi soir au
pied du grand escalier d’honneur à recevoir auprès de
mes beaux parents et de ma femme….
…. L’arrivée vers 8 heures d’un des ducs royaux –
Gloucester pour être précis – provoqua un murmure
respectueux parmi la Gentry qui emplissait les
salons.
L’altesse ressemblait vaguement à un phoque que l’on
aurait privé à la dernière minute de la sardine
promise. Immense, moustachu, le regard globuleux, le
geste raide, il baisa la main de ma belle mère, et
donna une grande tape, rude et amicale sur l’épaule
de Lord Howard qui chancela sous l’impact.
Au même moment, le duc royal étouffa un cri et leva
en l’air sa main droite qui s’était mise à saigner.
Mon beau père avait revêtu pour l’occasion la copie
exacte de l’armure de guerre que Charles V avait
portée à la bataille de Mühlberg. En cognant un peu
trop fort sur l’épaulette finement ciselée de
l’armure, le duc s’était coupé à la base de l’index.
Il s’était mis à suçer son doigt en grommelant des
jurons scatalogiques dans la plus belle tradition
militaire.
La duchesse – menue, blonde, au regard d’une extrême
froideur – intervint pour calmer son époux qui oublia
l’incident et alla se frayer un chemin parmi la foule
obséquieuse qui s’ouvrit devant lui comme la mer
Rouge sous la poussée des Juifs.
« » Tommy, murmura Lady Howard, vous auriez dû vous
mettre en frac comme tout le monde au lieu de vous
enfermer dans cette ridicule boite à sardines ! « »
Lord Howard était dans l’impossibilité de hausser les
épaules . Il se contenta de ronchonner : « » Il
n’avait qu’à pas me taper dessus. Après tout nous
n’avons jamais gardé les cochons ensemble « »
D’autres ducs – des ducs du commun ceux là –
s’égayèrent avec leur duchesse et leurs honorables
rejetons à travers les 9 grands salons illuminés à
giorno en consommant d’incroyable quantités de
gin et de whiskhy, le champagne étant réservé aux
vierges hypothétiques et aux très vieux messieurs
dont le foie n’était plus qu’un souvenir. »
extrait de José Luis de Vilallonga : « Ma vie est une fête »
Danielle
22 avril 2010 @ 18:58
Merci Michèle C, toujours agréable de revoir d’anciennes photos.
Damien B
22 avril 2010 @ 19:26
Valentin (mess 7),
Il s’agit de Mary, Princesse Royale, Comtesse de Harewood (1897-1965), soeur des Rois Edward VIII et George VI.
Sylvie-Laure
22 avril 2010 @ 21:45
Pour l’auteur du comm 7, la dame en bas à droite photo 5, est la Princesse Royale, Mary de Grande Bretagne, la seule fille du roi Georges V et de Reine Mary. Epouse du vicomte Lascelles, dont elle a 2 fils.
J’ai vu des photos de cette dame, agée de 30-40ans, et je suis restée BA de la ressemblance de Mary Princesse Royale avec sa nièce Elisabeth, future Reine. A peine croyable. 2 gouttes d’eau pareilles. Enfin,je pense que d’autres pensent la meme chose s’ils ont vu ces photos.
Xavier
23 avril 2010 @ 11:08
Valentin Marchand (message 7)
Il s’agit de la Princesse Mary, Princesse Royale, comtesse d’Harewood par son mariage, née en 1897 et décédée en 1965, troisième enfant et seule fille du Roi George V et de la Reine Mary.
palatine
23 avril 2010 @ 12:03
José msg 9
Regine a présenté en decembre 2008 dans la rubrique « Livres » une bio de Victoria que je trouve extraordinaire. Auteurs : deux journalistes, Phiippe Alexandre et Beatrix de l’Aulnoye.
palatine
23 avril 2010 @ 12:13
Dominique Charenton,
j ai bcp lu Jose Luis de Villalonga autrefois, car pouvant pénétrer les milieux les plus fermés grâce à son nom et sa parenté, il racontait des choses vraies de premiere main.
Ses anecdotes sur l’aristocratie anglaise sont désopilantes. Ses beaux-parents anglais étaient vraiment excentriques. Sans parler des invités de leur château. J’ai perdu ce livre depuis longtemps mais j’ai bien ri.
On trouve encore chez les bouquinistes « Gold Gotha » où il interviewait des gens célèbres. Son interview du prince Rainier m’a laissé un souvenir, hum, impérissable. Rainier racontait qu’il avait réintroduit le protocole à Monaco et entendait être traité avec déférence et respect. La vie a de ces ironies quand on pense à ses filles…
M.L. Littlefield
23 avril 2010 @ 13:21
I have this program. It really is a gem! Bravo!
patricio
23 avril 2010 @ 16:48
Valentin ( mess 7)
il s’ agit de la pcesse Mary, soeur du roi Georges VI,
voir dans rubrique portrait, ou bijoux je ne me souviens plus
amities
patricio
Dominique Charenton (Royauté2)
23 avril 2010 @ 22:02
Chère Palatine
Je vous offre ce sourire :
José Luis de Vilallonga évoque dans son livre « Ma vie est une fête » un problème que rencontra une Lady pendant un séjour qu’elle fit à Dean Castle chez les beaux parents de de J.L.de Vilallonga, à l’occasion du Bal écossais où ilsrecevaient pour un week end prolongé . Naturellement l’auteur a « déguisé » l’identitéde la Lady et de son époux. » Une douzaine d’invités furent retenus par les Howard jusqu’au lundi matin. Parmi eux, trois personnes avaient éveillé ma curiosité pendant tout le week-end. Il s’agissait d’un couple marié et d’un jeune diplomate français – il n’avait pas plus de vingt cinq ans – qui avait rejoint à Londres les Français libres du général de Gaulle.
Le couple était pour le moins curieux. Le mari, très grand, très maigre, distant et silencieux, frôlait de près sa quatre-vingtième année. Il était borgne et s’appuyait pesamment sur une canne à pommeau d’argent. Habillé au goût du début de ce siécle (XXème), il portait à la boutonnière une orchidée qu’il humait constamment, ce qui ne pouvait être qu’une affectation puisqu’il est connu que les orchidées n’ont pas de parfum. La femme, à la beauté proche de la perfection, approchait de la quarantaine avec une extrême prudence. Longue et mince, le teint très clair et le regard sombre.
Elle avait l’air d’un Boldini descendu de son cadre doré pour s’encanailler parmi la foule des danseurs que l’alcool rendait de plus en plus bruyants et, parfois assez vulgaires.
Elle traitait son mari avec une sorte de vénération amusée et s’adressait au jeune français, qui ne la quittait pas d’une semelle , sur le ton agressivement possessif dont usent certaines femmes à l’égard de ceux qui leur sont attachés par les liens d’une sensualité qu’ils sont incapables de contrôler. Quand à la relation entre les deux hommes, elle était pratiquement inexistante.
Le vieux monsieur posait rarement le regard sur l’amant de sa femme et, lorsque cela lui arrivait, c’était à contrecoeur et toujours obligé par les circonstances.
Ma curiosité piquée à vif, j’allai m’informer auprès de ma belle soeur Elizabeth Orlov.
– Lord Something of Something, m’expliqua-t-elle, était le compagnon le plus proche de Lord Carnavon, lorsque celui-ci découvrit en Egypte, la tombe de Toutankhamon. A mon avis il est le seul à avoir échappé à la malédiction qui a décimé l’équipe de Carnavon. Sa femme, Marion Cox-Mandeville, qu’il épousa alors qu’elle avait vingt ans, venait de commencer une médiocre carrière au théâtre . Quant au jeune homme, c’est un Français dont j’oublie toujours le nom et qui est ce qu’il a l’air d’être : l’amant en titre de Lady Something. C’est un gentil garçon qui n’a d’autre mérite que de se comporter convenablement au lit. Sans cela, je ne pense pas qu’il durerait plus de dix minutes dans le sillage de Marion Cox, qui, paraît-il, est terriblement exigeante à propos de la chose. On les reçoit partout ensemble. Le grand âge du mari explique aisément la présence du jeune homme auprès du couple et les manières impeccablement mondaines du trio excusent amplement ce que la situation pourrait avoir de délicat aux yeux des rigoristes.
Les invités du Dean Castle étaient tous logés le long du couloir où se trouvaient les anciennes cellules des moines. … Ce week-end là on installa Lord Something dans la première cellule située au début de l’interminable couloir. Sa femme fut logée à l’extrême opposé dans une cellule dite de la « »Queen Mother « » en souvenir d’une visite nocturne faite à l’improviste par une des innombrables reines mères d’Angleterre. Le jeune français libre fut installé comme il seyait, dans le voisinage immédiat de sa maîtresse.
Le dimanche soir …..Lord Something s’était carrément endormi pendant la partie de gin-rummy qu’il avait tenu à jouer …. Il quitta le salon au bras de sa femme qui semblait guider les pas d’un aveugle . Dix minutes plus tard le jeune Français disparut à son tour de la circulation.
Je dormais depuis quelque temps du profond sommeil que me procure toujours la lecture de Proust, lorsque je fus réveillé en sursaut par un hurlement strident dont les échos se répercutèrent longuement.
Je me levai et après avoir passé en vitesse ma robe de chambre je sortis dans le couloir. Ma belle mère, Margot Howard de Walden courait déjà vers la cellule d’où semblaient venir les cris. D’autres portes s’ouvraient et d’autres invités, hagards, ébouriffés, se mirent à courir derrière nous.
J’allais pénétrer dans la cellule qu’occupait la femme du découvreur de momies, à la suite de ma belle mère, lorsque celle-ci s’arrêta brusquement sur le seuil de la porte comme un cheval deant un obstacle dépassant ses possibilités.
J’aperçus, par-dessus son épaule, un spectacle insolite qui me fit rêver pendant des mois . Sur un vaste lit à baldaquin – les austères cellules des moines n’étaient plus qu’un souvenir – deux corps furieusement enlaçés se livraient à une rude et incompréhensible bataille.
Le Français libre était couché tout nu sur une Marion Cox dont la longue chevelure sombre, éparse sur les oreillers, lui prêtait l’aspect d’une méduse furibonde.
Son jeune amant gigotait désespérement sur elle, comme un rat pris au piège . Ses longues jambes discrètement velues cherchaient en vain un point d’appui qui aurait servi de levier à son corps prisonnier dont je ne compris pas tout d’abord les mécanismes. Folle de rage – et peut être de douleur –
Lady Something parvint à moduler une courte phrase qui me livra la clé du mystère :
– Get away ! ( = retirez vous )
– I can’t ! ( = je peux pas ) , hurla à son tour le
Français battant l’air de ses bras.
Margot Howard de Walden aspira profondément l’air qui semblait lui avoir manqué pendant quelques secondes et entra à grand pas dans la pièce .
Je la suivis. Trois hommes et plusieurs femmes échevelées s’y engouffrèent derrière moi . Retrouvant ses esprits ma belle-mère prit d’autorité l’affaire en main. Elle commença par ouvrir toute grande l’unique fenêtre qui donnait sur le parc.
L’air glacé de la nuit gifla Lady Something de plein fouet.
– Margot ! cria-t-elle, furieuse, fermez ça
immédiatement !
Lady Howard ignora l’ordre de son invitée et s’approcha du lit.
– Mais…qu’est ce qui leur arrive, exactement ?
demanda-t-elle à la cantonade.
La vie sexuelle de Lady Howard ne l’avait certainement pas préparée à comprendre le genre de mésaventure dont elle était le témoin.
Je me penchai sur son oreille et m’efforçai de lui expliquer en quelques mots précis qu’elle était l’origine de la situation .
Comme elle avait l’air de mal comprendre, j’ajoutai : cela arrive assez souvent avec les chiens… Ma belle-mère sursauta, outrée :
– Sûrement pas avec les miens !
Le Français libre se mit à éternuer à quelques centimètres du visage de sa maîtresse.
– Fermez cette fenêtre ! hurla de nouveau Lady
Something .
Un des invités obtempéra avec empressement à la place de ma belle-mère.
Interloquée, celle-ci demandait d’une voix blanche : –
– Qu’est ce qu’il faut faire pour mettre fin…à cette
horreur ?
Une jolie blonde à l’oeil pervers, en robe de chambre en satin rouge, ricana :
– Il faudrait leur jeter un seau d’eau froide. Ca
marche toujours avec les chiens.
Ma belle-mère la foudroya du regard.Elle allait lui répondre vertement, lorsque le général Carton de Wiart entra dans la cellule. Il avait remplacé le bandeau de soie qui recouvrait son oeil vide par un monocle noir qui lui prêtait un air de pirate de bonne famille.
A la vue du spectacle qui s’offrait à son oeil unique, il murmura, sidéré :
– My God, Marion …
Un gros homme habillé d’un pyjama vert citron expliqua au général :
– Ils ne peuvent pas se détacher l’un de l’autre !
– Je croyais, répondit Carton de Wiart, que cela
n’arrivait qu’aux chiens ?
D’autres gens pénétrèrent dans la cellule qui prenait peu à peu l’aspect de la célèbre cabine de bateau des frères Marx, dans une Nuit à l’Opéra, où s’entassaient les uns après les autres, coiffeurs, manucures, serveurs, plombiers, femmes de chambre.
Une dame en bigoudis se mit à crier, furieuse :
– Une couverture ! Apportez une couverture ! –
– Pourquoi faire ? demanda ma belle-mère.
– Pour les couvrir ! Ce spectacle est de la plus haute
indécence ! Je ne m’attendais pas à voir une chose
pareille chez toi, Margot !
On recouvrit donc les corps nus des amants soudés l’un à l’autre avec un plaid écossais aux couleurs du duc d’Argyll, ce qui ne les empêcha pas de continuer à gigoter, rendant le spectacle plus obscène encore qu’auparavant.
Une charmante vieille dame emmitouflée dans une liseuse rose bordée de plumes d’autruche s’approcha du lit et dproposa :
– Marion , darling, tu devrais te calmer et prendre une
tasse de thé, parce que tu sais, tout ça peut durer
encore un bon moment…
Un personnage haut en couleur que j’avais vu pendant le bal en uniforme de contre-amiral, s’écria d’une voix forte :
– On n’a qu’à prendre le Français par les jambes et
tirer !
La vieille dame à la liseuse protesta , horrifiée :
– Non, non, non !… C’est horriblement dangereux !
Vous pourriez émasculer ce pauvre garçon !
– Ca veut dire quoi, émasculer ? demanda très inquiète
Lady Something.
Le contre-amiral le lui expliqua en termes crus et précis. Marion poussa un nouveau hurlement :
– Non, mais vous êtes fous ! Emasculer Gilbert ! Je
vous l’interdis, m’entendez vous, je vous
l’interdis !
La cellule était maintenant bondée de monde. Les conseils les plus disparates se mirent à pleuvoir.
Quelqu’un affirma qu’il serait judicieux de leur donner de l’aspirine, un autre croyait que l’alcool de grain leur ferait le plus grand bien, un troisième voulait les asperger d’eau bénite et prier .
Plusieurs invités s’étaient assis par terre et le dos appuyé contre le mur, ils savouraient le spectacle en connaissurs. Un vieux monsieur au teint de brique, qui portait une bouteille de whisky sous le bras, se mit à prendre des paris. Qui de l’amant ou de la maîtresse serait le premier à poser un pied par terre ?
Dix contre un pour le Français, quinze pour la dame….
Ma belle-mère était sur le point d’exploser lorsque, soudain, un lourd silence tomba dans la pièce. Lord Something of Something venait d’entrer dans la cellule. Habillé d’un panatlon noir et d’une veste d’intérieur en velours vert bouteille, un foulard de soie blanche soigneusement noué autour du cou, il semblait échappé des pages d’un vieux Harper’s Bazaar.
S’appuyant des deux mains sur sa canne à pomeau d’argent il observa longuement le lit où les deux amants bougeaient encore sous la couverture avec les mouvements convulsifs de deux poissons privés d’eau.
Ma belle-mère, un sourire de circonstances s’approcha de lui :
– My dear Geoffrey…
Il l’écarta d’un geste et s’approcha à pas lents du lit. Ayant soulevé brièvement la couverture, il murmura :
– Well…
Puis il couvrit de nouveau les deux corps et, s’adressant à ma belle-mère, il dit de sa voix douce :
– J’ai déjà vu ça en Egypte, cela arrive assez souvent
avec …
– ….les chiens, oui, je sais, répondit Lady Howard
excédée. Mais qu’est ce qu’il faut faire quand cela
arrive avec des êtres humains ?
Lord Something haussa faiblement les épaules.
– Oh, avec les êtres humains c’est simplement une
question de patience. Il ne faut pas brusquer les
choses.
Il toussa discrètement dans son poing fermé et demanda :
– Est ce que vous avez déjà appelé un docteur ?
Lady Howard se tourna vers un des habitués de la maison et le pria d’aller téléphoner au docteur Mc Kinlay qui habitait à deux pas du châteaui.
Marion Cox poussa de nouveau un cri perçant. Elle avait le front couvert de sueur et les joues creuses. Lord Something s’assit au bord du lit et prit entre les siennes une des mains de sa femme.
– Vous souffrez, n’est ce pas, ma pauvre vieille ?
Marion acquiesça de la tête.
Lord Something s’adressa alors au jeune Français libre sur un ton douleureusement neutre :
– Pourriez vous vous abstenir de bouger comme si vous
étiez branché à une prise électrique ?
Il serra un peu plus fort la main de sa femme et ajouta :
– Ne vous affolez pas, Marion…Le docteur va venir et
tout sera terminé.
Le Français libre qui devait se sentir parfaitement idiot, intervint à son tour :
– C’est vrai, Marion, calmez-vous, dit-il imprudemment.
Le docteur va venir et …
Marion Cox, l’interrompit furieuse :
– Oh! vous, la ferme ! Je parle avec mon mari !
Lord Something, qui n’avait toujours pas honoré d’un regard le jeune amant de son épouse, murmura sur le ton d’un très vague reproche :
– Darling, tout cela ne serait jamais arrivé avec un
compatriote…
Le Français libre poussa un grognement, écoeuré.
Je sentis soudain pour lui une très vive sympathie.Le docteur McKinlay arriva quelques minutes plus tard…….Il exigea que tout le monde vidât les lieux et enleva sa veste. Je restai dans la pièce avec ma belle-mère,Elizabeth Orlov et le mari.
Mc Kinlay s’approcha du lit, retira d’un geste presque brutal le plaid écossais et jeta un coup oeil dégoûté sur le couple.
– Depuis combien de temps sont ils dans cet état ?
demanda-t-il
– Trois quarts d’heure environ, précisa Lady Howard
– Hmmm..
Mc Kinlay palpa le dos du Français libre pendant quelques secondes, puis, avec un geste dont la célérité me surprit, il frappa très fort du dos de la main les reins dujeune diplomate. Celui-ci étouffa un cri sourd et sauta littéralement en l’air, libérantainsi Lady Something du poids de son corps coupable.
Voilà, dit le docteur en tirant sur les poignets de sa chemise .
Maintenant vous pouvez aller vous rhabiller.
Le Français libre prit contact avec le sol enveloppé dans le plaid aux couleurs des Argyll. Il avait l’air parfaitement ridicule.
– Vraiment, ces étrangers….soupira ma belle-mère dès
qu’il eut passé la porte.
Puis s’apercevant de la gaffe qu’elle venait de commettre à mon égard, elle s’excusa d’un imperceptible : « » Je parle des Français, naturellement…. »
Quelques heures plus tard, à moitié mort de sommeil et de fatigue, j’arrivai le premier dans la salle à manger pour prendre mon petit déjeuner.
Mon beau-père s’y trouvait déjà affublé en lansquenet .
Il repoussa sur son front l’espèce de passe-montagne enmailles d’acier qui le coiffait et demanda :
– Qu’est ce qui s’est passé cette nuit dans la quartier
des invités ? J’ai été réveillé à trois heures du
matin par des gens qui couraient dans tous les sens
et par des portes qu’on claqauit à grand fracas..
Je le mis succinctement au courant des faits. Il rougit à peine ce qu’il fallait.
– Tiens, tiens… Marion Cox et le jeune Français ?
Je croyais que ce genre de chose n’arrivait qu’aux
chiens…….. »
Dominique Charenton (Royauté2)
23 avril 2010 @ 22:13
Toujours pour Palatine
Voici ce qu’écrit José Luis de Vilallonga , sur son épouse anglaise et sa famille :
» A l’âge de 24 ans j’ai épousé par pur snobisme et aussi pour pouvoir quitter l’Espagne , la fille d’un lord qui passait pour être la 3 ème fortune d’Angleterre.
Elle était laide, de cette laideur chevaline, propre aux Anglaises de grande tente, un peu folle et extrêment divertissante.
Elle m’a donné un fils qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un Woody Allen sans talent, et une fille mariée en Australie dont la plus grande joie est deconduire des camions à l’ombre du mont Townsend avec un fusil à répétition sur les genoux.
François Mauriac à qui je les avais présentés chez une petite nièce de Marcel Proust alors qu’ils étaient encore des enfants, leur jetta un bref coup d’oeil et
murmura : « » on voit bien que vous les avez faits sans plaisir « »
Ma belle mère, cantatrice amateur de talent, montait sur le toit de son château gallaois et hurlait du Wagner pour annoncer à la famille l’heure du déjeuner.
Quant à mon beau père Lord Thomas Howard de Walden, il s’affublait d’une armure médiévale , heaume et
gantelets compris, dès qu’il mettait les pieds dans un autre château qu’il possédait au fin fond de l’Ecosse.
De vrais originaux.
Je compte aussi parmi les membres de ma belle famille anglaise, une tante Jane, qui croit que tous les espagnols s’habillent en toreros pour le diner et un oncle d’une surprenante beauté , colonel dans les horse guards de la reine, qui refuse systématiquement les invitations les jeudi après midi car il préfère aller se faire flageller par une veuve harnachée de cuir
noir qui officie quelque part du côté de Mayfair.
La famille mis à part, j’ai aussi vécu sporadiquement avac des êtres pour le moins curieux .
J’ai été marié pendant 72 heures à une allenande, fille d’un criminel de guerre nazi, qui baisait avec l’air ennuyé d’unn gymnaste professionnel, mais qui avait des
orgasmes successifs dès qu’elle s’approchait des barres
fixes…..
…. J’ai beaucoup forniqué, par ce que les anglaises adorent ça alors que leurs maris et leurs amants préfèrent molester les renards dans les sous bois, démonter des automobiles….
En fait je soupçonne les maris et les amants anglais de s’adonner passionnément à ces activités dans le seul but d’éviter la compagnie des femmes en général et de la leur en particulier.
4 de mes beaux frères anglais se levaient de bon matin , prenaient en vitesse une tasse de thé – parfois un bain – et se rendaient à leur club, où ils passaient, entre hommes, le restant de la journée.
Il est vrai qu’aucune de mes belles soeurs n’aurait
incité un maniaque sexuel à leur manquer de respect !
J’avais épousé Pip Scott-Ellis fille de Tommy Howard 8 ème baron Seaford et de Margarita van Raalte , dite Margot – que j’avais rencontré… pendant l’assaut et la prise de la ville de Téruel….
Elle portait l’uniforme blanc des infirmières et une
longue cape bleu nuit frappée à l’épaule d’une croix rouge. …
Elle me fit savoir qu’il y avait à l’interieur de son ambulance deux couchettes très confortables : « » Papa à tout fait refaire chez Daimler et il a insisté pour que j’y puisse coucher comme dans un vrai lit » »
Les couchettes étaient en effet aussi larges que celles d’un transatlantique en 1 ère classe . Nous y fîmes
l’amour jusqu’au crépuscule.
Comme toutes les Anglaises que j’ai connu ma partenaire se dépensait avec hargne.
Elles n’ont jamais très bien compris la différence entre le plaisir et la gymnastique.
Je ne devais pas la revoir avant plusieurs années…..à une soirée en juin 1940 à Barcelone.
Extraits de : José Luis de Villalonga : » Ma vie est une fête »
José
24 avril 2010 @ 02:33
À Palatine (15). Merci pour l´indication de la biographie de la reine Victoria (j´ai trouvé le livre dans les archives de « Noblesse et Royautés ». Mon intérêt est connaitre surtout l´éducation, la formation que Victoria a eu pour gouverner. En cet temps là je crois que les reines (Victoria, mais aussi Isabelle II d´Espagne et Marie II de Portugal) n´avaient pas aucune formation spéciale, je crois.
palatine
24 avril 2010 @ 14:07
Dominique Charenton, merci pour avoir eu la patience de faire profiter nos amis internautes des excentricités de la belle-famille de JL de Villalonga. J’avoue que j’ai pensé à l’incident que vous évoquez dans votre premier post. Un romancier n’oserait jamais raconter des histoires pareilles, on dirait qu’il exagère.
JL de Villalonga raconte tres bien aussi.
Je me rappelle que le beau-père en armure était amoureux fou et sans espoir d’une dame qui avait 7 enfants. La belle-mère qui chante Wagner sur le toit du chateau pour annoncer le dîner, j’aimais bien …
martine
24 avril 2010 @ 14:52
Palatine et Dominique Charenton
José Luis de Villalonga était aussi acteur,et dans le film »les amants »(1958)de Louis Malle,un scandale à l’époque par les catholiques en France qui trouvaient »adultère…avec plaisir » et aux Etats-Unis »de…pornographie »il jouait le rôle de »Raoul ».
J’ai quelques livres de lui,un humour décapant cet écrivain »l’homme de plaisir »(1961) »altesse »(1986), »Gold Gotha »(1972), »ma vie est une fête »(1988)trouvés sur le marché »des livres ».
j’ai eu le malheur d’en prêter un à ma mère(qui pourtant avait un esprit…large)je vous dis pas »vicieux,obsédé,pas chrétien etc »et moi »marginale »pour lire….ces horreurs honteuses.
palatine
24 avril 2010 @ 18:14
Dominique Charenton
en relisant votre post, je me suis dit que Lord Something of Something n’avait peut-être pas échappé à la malédiction des pharaons : il a rencontré et épousé Marion Cox 8-)
palatine
24 avril 2010 @ 18:17
José, si vous retournez au 15 mars où Régine nous propose une expostion sur Victoria et Albert, vous aurez un avant-goût du livre que je vous ai signalé car Pierre-Jean et moi en avons bcp discuté.
J aime les bio écrites par ds journalistes. J’ai amélioré ma culture générale avec ce livre et je ne peux que vous le conseiller, ça se lit d’un trait.
JAusten
26 avril 2010 @ 08:04
Dominique Charenton (19), merci ! j’ai bien ri !