1unnamed

Bâtie à partir de 1674 par Pierre Bullet, élève de Blondel, la porte Saint-Martin a été commandée par la ville de Paris en hommage au Roi Soleil.Elle s’inscrit dans un carré de 18 mètres de côté. Elle est plus massive et moins ornée que sa voisine, la porte Saint-Denis. Surmontant les portes latérales, 4 bas-reliefs sont consacrés aux faits d’armes de Louis XIV en Franche-Comté.

2unnamed

Du côté du faubourg, « la Prise de Limbourg » par Louis Legros nous montre les soldats français en train de chasser les Allemands tandis qu’une femme assise symbolise la ville résignée et le lion, l’Empire dompté.

3unnamed

« La Défaite des Allemands » est l’œuvre de Gaspard Marsy, élève de Michel Anguier. On y reconnaît Louis XIV en soldat, protégé par son bouclier fleurdelisé, en train de foudroyer l’aigle impérial. Des putti lui tendent une couronne de laurier. A ses pieds, les allégories des provinces vaincues déposent une corne d’abondance, symbole des richesses à venir.

4unnamed

Les 2 faces du monument sont percées de 3 arcs ornés de bossages vermiculés. Celui du centre est deux fois plus haut que les arcs latéraux.

Ils sont surmonté à l’attique, d’un entablement portant la dédicace en latin : « A Louis le Grand, pour avoir pris deux fois Besançon et la Franche-Comté, et vaincu les armées allemandes, espagnoles et hollandaises : le prévôt des marchands et les échevins de Paris, 1674. »

5unnamed

Une frise marque la séparation entre les arcs et l’attique. On y reconnaît le symbole royal, un soleil rayonnant, en l’occurrence ici, sur les pays vaincus. Mais parmi tous les attributs guerriers qui la composent, on note la présence d’une lyre, rappel de l’attachement du roi aux arts et notamment à la musique.

6unnamed

De part et d’autres de l’arcade centrale, côté sud, sont sculptés deux bas-reliefs à l ‘antique. « La rupture de la Triple Alliance » fut réalisé par Etienne Lehongre. On y découvre Louis XIV sous les traits d’Hercule terrassant un vieillard, allégorie de l’Empire, tandis que la Victoire le couronne de lauriers.

7unnamed

« La prise de Besançon » par Martin Van den Bogaert, dit Desjardin, est rappelée par une femme éplorée, allégorie de la ville conquise, tendant ses clés à un Louis XIV triomphant, cuirassé à la manière antique et couronné de lauriers. Au-dessus, l’allégorie de la victoire sonne dans les trompes pour annoncer la glorieuse nouvelle. (Merci à Francky pour ce reportage)