D’un côté, Hortense Allart, le dernier amour de Chateaubriand. De l’autre, la comtesse Marie d’Agoult, le grand amour de Franz Lizst. Rien ne prédestinait ces deux femmes, si différentes, à s’apprécier. Hortense était une bourgeoise espiègle au caractère trempé, Marie était impitoyable dans ses critiques acerbes.

Et pourtant ces deux femmes vont connaître une indéfectible amitié pendant trente-cinq ans. De la monarchie de Juillet au Second Empire, elles vont échanger la plus passionnante des correspondances et deviser sur les débats politique, George Sand, les aventures sentimentales et mille et un sujets en toute franchise et une sacrée dose de modernité.

L’auteur, Charles Dupêchez, met parfaitement en scène ces deux femmes de lettres courageuses et éprises de liberté dans ce livre palpitant et érudit. Dans la société corsetée de leur temps, Hortense Allart et Marie d’Agoult sont romanesques à souhait.

« Hortense et Marie. Une si belle amitié. 1838-1876″, Charles Dupechez, Flammarion, 2018, 311 p.