Ce journal commence avec le récit des funérailles de Victor Hugo et s’achève en juillet 1886 quand la phtisie emporte son auteur en pleine jeunesse.
Née en 1859, dans la plus ancienne famille de la noblesse de Bigorre, Constance de Castelbajac a épousé, en 1878, Henri, 8e marquis de Breteuil (1848-1916), député monarchiste dans les Hautes-Pyrénées et l’une des personnalités les plus en vue du Tout-Paris de la Belle Époque.
Retraçant une longue année de l’histoire de la IIIe République, cette chronique rédigée » à chaud » dépasse l’horizon des frontières nationales.
Observatrice privilégiée de la cette haute société, dont les noms peuplent « Le Côté de Guermantes », elle-même reçue dans le cercle étroit des familles royales, Constance de Castelbajac présente un tableau de l’Europe aristocratique du dernier tiers du XIXe siècle. La vivacité du style et l’acuité du regard confèrent au journal son intérêt historique, sociologique et littéraire.
Un ouvrage qui s’inscrit parmi les témoignages rares et irremplaçables, qu’ont laissés les plumes féminines du XIXe siècle ».
« Journal de Constance de Castelbaljac, marquise de Breteuil 1885-1886″, préface d’Eric Mension-Rigau, Perrin, 2025
19 juin 2025 @ 05:43
Un « Journal » qui ne rend compte que des deux dernières années d’une vie doit être assez rare.
19 juin 2025 @ 06:45
Je me demande s’il y a une personne de la bonne société de l’époque qui n’a pas servi, un tant soit peu, de modèle pour Proust
19 juin 2025 @ 07:27
Une classe indéfinissable et certaine.
19 juin 2025 @ 07:50
Constance est morte à 27 ans. Elle était la fille de Gaston de Castelbajac, écuyer de l’impératrice Eugénie. Si elle a écrit ses mémoires, son époux, Henri marquis de Breteuil « se décida à prendre la plume pour continuer le journal commencé par sa femme quelque trois ans plus tôt », écrit François-Henri de Breteuil, l’actuel marquis de Breteuil, petit-fils d’Henri. Et Dominique Paoli a présenté et annoté le « Journal secret » du marquis de Breteuil, 1886-1889 (Le temps retrouvé, Mercure de France).
19 juin 2025 @ 08:33
Tous les journaux intimes ou récits autobiographiques sont intéressants. Ne serait-ce que par des détails sociologiques qui marquent un milieu ou une époque.
Il y a pas mal de femmes du monde au 19e S qui ont écrit leur quotidien. Je ne sais plus quelle comtesse écrivait que dans son enfance et son milieu aristocratique, elle et ses soeurs avaient l’interdiction d’assister au bain de leur petit frère. Le 19e était très pudibond et on peut trouver pas mal de ces « perles » dans les récits d’autrefois
J’ai déjà lu un livre ou deux d’Eric Mension-Riga, excellent observateur de la noblesse française et de ses codes. Je trouve cet auteur très intéressant, car il s’est appliqué à peindre la sociologie d’un milieu bien précis.
Le 19e était très pudibond et on peut trouver pas mal de ces « perles » dans les récits d’autrefois.
Pour en revenir à cette infortunée dame, que je trouve belle et distinguée, je suppose que le marquis de Breteuil se remaria rapidement. Qui sait avec qui ? Le monsieur avait très bon goût .
19 juin 2025 @ 08:46
Marie Sophie Jeanne Constance de Castelbajac (1859-1886) était la 1ère épouse de Henri Charles Joseph le Tonnelier, seigneur de Breteuil (1848-1916).
Laure le Tonnelier de Breteuil, leur fille unique, née en 1879, est décédée peu après son 4ème anniversaire en 1883.
La mère de Constance, Blanche d’ Alonso de Aldama (1838-1862) est décédée l’année de la naissance et du décès de son frère cadet Armand ( est-elle morte en mettant au monde son fils mort-né ?).
De la seconde union de son père Adolphe-Gaston, marquis de Castelbajac (1833-1921) est issu Paul Gaston, marquis de Castelbajac (1883-1937), grand-père de Jean-Charles Didier, marquis de Castelbajac né le 28/11/1949.
19 juin 2025 @ 09:17
Il ne s’agit en aucun cas d’une parution, mais d’une réédition d’un ouvrage paru en 2003 chez le même éditeur. Seule l’illustration de couverture a changé. Perrin est un habitué de ce genre de procédé peu élégant lorsque le lecteur n’est pas informé.
19 juin 2025 @ 09:40
Merci, un précieux conseil pour une lecture calme cette été.