Parution du livre « La chaumière aux coquillages de Rambouillet. La fabrique de l’illusion au XVIIIème siècle« . En voici le descriptif :  » En 1761, la publication de Julie ou la Nouvelle Héloïse par Jean-Jacques Rousseau, qui prô- nait alors le retour à la nature, contribua à l’apparition et au développement des jardins pittoresques en France dans le dernier tiers du 18ème siècle.

Le domaine princier de Rambouillet ne fit pas excep tion. Dans la lignée du prince de Condé à Chantilly ou de la reine Marie-Antoinette à Trianon, le duc de Penthièvre fit aménager dans le parc de sa résidence, en 1779-1780, un jardin anglais agrémenté de trois fabriques, rustiques et exotiques : un kiosque chinois, un ermitage et une chaumière.

Élevée au coeur d’une île pour le plaisir de la princesse de Lamballe, celle-ci fut entièrement restaurée en 2005 : cet édifice, dans lequel le naturalisme est porté à son paroxysme, renferme notamment un salon dont l’extraordinaire décor aquatique fait toujours écho au somptueux mobilier de François-Toussaint Folio. La chau mière aux coquillages de Rambouillet fut pour le belle-fille de Penthièvre ce que la laiterie de la reine sera pour Marie-Antoinette : un bijou d’architecture dans un écrin de verdure, où tant de raffinement suscite l’émerveillement. »

« La chaumière aux coquillages de Rambouillet. La fabrique de l’illusion au XVIIIème siècle », Antoine Maes, Editions Gourcuff-Gradenigo, 2018, 112 p.