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Mai 1897, les dames de la noblesse et de la bonne société se pressent au Bazar de la Charité rue Jean-Goujon à Paris. Chacune y tient un stand dont les recettes sont destinées à supporter des œuvres de charité. On connaît la suite désormais tristement célèbre : un incendie réduit en poussière les lieux en moins de 15 minutes. Plus de 120  personnes (des femmes essentiellement) y perdent la vie. Parmi elles, la duchesse d’Alençon, née duchesse Sophie-Charlotte en Bavière, sœur de l’impératrice Sissi, qui fut fiancée au roi Louis II de Bavière avant que celui-ci ne rompe.

L’auteur Gaelle Nohant dresse ici une fresque romanesque mettant en scène la duchesse d’Alençon en proie à ses démons et qui s’est plongée dans la vie caritative et la vie mystique pour fuir une vie quotidienne où elle ne se sent plus à sa place. Coupable d’avoir voulu vivre une relation hors mariage, la duchesse a été internée avant de reprendre son rang auprès de son époux.

Si les faits de l’incendie sont évidemment exacts, le reste est romancé. Mais le lecteur plonge rapidement dans ce roman-intrigue où évoluent la jeune Constance d’Estingel qui a mis un terme à un projet de mariage et la comtesse Violaine de Raezel, veuve, qui traîne une réputation sulfureuse. Dans un monde de bonnes convenances, ces deux héroïnes essaient de trouver leur place grâce à la duchesse d’Alençon. Toutes les trois se retrouvent en effet malgré tout à cette manifestation très importante au niveau du prestige social mais le drame est au rendez-vous…

« La part des flammes », Gaelle Nohant, Editions Héloïse d’Ormesson, 2015, 496 p.