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Ce joli roman, plein de sensibilité, relate l’histoire de Damas depuis l’arrivée de Saint Paul jusqu’à aujourd’hui, en suivant le parcours des chrétiens de la ville. En visitant toutes les époques, dans un style oriental, flamboyant, imagé, riche d’évocations, Myriam Antaki y délivre un message de combat, de tolérance et d’amour. Elle compose une véritable ode à cette ville, un cri d’amour à cette terre meurtrie que la révolution l’a obligée à quitter.

Damas est la plus ancienne ville du monde, une oasis de révélation et de sensualité. Ses rues, aux parfums de jasmin, tracent la trajectoire méconnue de chrétiens qui accueillirent saint Paul, puis l’islam, le long de la Rue Droite, celle de l’Ange. L’aventure religieuse qui traverse vingt siècles est exceptionnelle, hantée par l’idée d’un messager du ciel qui veille sur la cité, mais aussi par celle d’une femme de terre qui renait sans cesse pour parler d’amour, Magdala. Passante mythique accueillant tous les conquérants venus sur les chemins de Damas, elle sort de ses zones d’ombre pour conter deux millénaires de piété, de jouissance, de tragédies et d’espoir.

Damas capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750 puis capitale culturelle à la croisée des chemins vers La Mecque, l’Anatolie, la route de la soie et finalement intégrée du 16ème siècle à 1918 à l’empire ottoman. Cet ouvrage montre comment la cohabitation entre les cultures a parfois été possible…Qu’elle ait écrit cela aujourd’hui n’est sans doute pas anodin…

« La rue de l’Ange », Myriam Antaki, Editions Eric Bonnier, 2015, 324 p.