
Parution de cet ouvrage « Le rêve grec des Français de la quatrième croisade à l’école française d’Athènes ». Descriptif : « S’il est largement reconnu que la Grèce représente le berceau de l’idée d’Europe, cette vision omet de considérer qu’elle fut longtemps, aux yeux mêmes des Européens, une terre mystérieuse et « orientale », où s’aventurèrent pourtant, au fil des siècles, des Français de tous acabits, croisés en quête de gloire, pirates audacieux, religieux en quête de spiritualité, chevaliers en quête d’honneur, mais aussi antiquaires passionnés, botanistes curieux et archéologues déterminés…
Ce livre nous invite à suivre la lente redécouverte, par ces aventuriers et intellectuels-voyageurs, de l’idée même de la Grèce, avant que n’émerge en France un philhellénisme qui se fit, avec les progrès de l’Histoire, de plus en plus vibrant, jusqu’à l’implication des armes françaises dans la guerre d’indépendance grecque.
Bien que les relations entre les deux pays aient parfois été tumultueuses, ce philhellénisme, mis à l’épreuve maintes fois, durant et après la Seconde Guerre mondiale, reste aujourd’hui encore une pierre angulaire de l’esprit démocratique français ».
« Le rêve grec des Français de la quatrième croisade à l’école française d’Athènes », Jean-Yves Boriaud, Fayard, 2025, 416 p.
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2 août 2025 @ 12:56
En Italie les liens avec les Grecs n’ont jamais totalement disparus même après le déclin de la Magna Grecia qui a laissé tellement de traces encore vivantes de nos jours comme dans la toponymie des lieux par exemple.
L’empire grec d’orient a possédé jusqu’à sa chute des territoires sur la péninsule tant est que dans le sud du Salento la population parle le grico et qu’un de mes amis calabrais parle un dialecte qui lui permet de regarder la télévision grecque.
A cela on peut entre autre ajouter les nombreux comptoirs que les deux grandes républiques marinières, Gênes mais surtout Venise, ont possédé tout au long des côtes grecques.
Ce n’est donc pas un hasard que la Renaissance, la redécouverte du monde antique par les penseurs et les intellectuels, soit partie de l’Italie.
3 août 2025 @ 10:40
Esquiline,
Vous m’ apprenez l’ existence de dialectes issus du grec et toujours parlés, aujourd’hui, en Italie. L’ histoire des langues est passionnante et ce n’ est pas pour rien que le Petit Robert est mon dictionnaire de référence: il précise l’ etymologie du mot recherché et j’ adore ça.
4 août 2025 @ 08:13
Oui, Iris Iris, au fin fond des Pouilles, et du côté de Tarente il y avait encore des dialectes grecs parlés par les autochtones. Et puis n’oubliez pas « Elle a vécu Myrto la jeune Tarentine… » Chénier à la fin du 18e S montrait bien que Tarente était encore une terre de tradition grecque. L’héroïne du poème ne s’appelait pas Ginevra ou Clelia ou Margherita, mais Mirto, un prénom grec. Quand j’étais ado, je m’étais posé la question.
4 août 2025 @ 12:52
Je suis aussi une passionnée d’étymologie qui aide à comprendre le sens des mots et à établir des liens entre eux.
Je vous donne un exemple.
Je lisais parfois qu’une personne perdue en montagne était morte ´assiderata ´ en italien, mot que j’avais de la peine à retenir.
Or il dérive du latin sider, étoile .
D’où mort de froid pendant la nuit, donc sous les étoiles.
Même origine pour sidéré rester pétrifié par le froid.
Les anciens consultaient le ciel avant de prendre certaines décisions, d’où ´considérer’.
Et ainsi de suite, c’est passionnant et comme vous j’adore ça.
2 août 2025 @ 15:16
Pendant la seconde guerre mondiale les Grecs furent des Résistants efficaces contre les occupants allemands – D’abord envahis par les italiens de mussolini , puis aidés par les anglais en 1941 et finalement occupés par les allemands . Ils luttèrent durement dans la clandestinités . J’aimerais bien savoir comment est traitée cette période dans ce livre alors je vais me le procurer .
4 août 2025 @ 08:21
J’ai plus d’une fois rencontré des Grecs à Athènes qui me disaient du bien des Italiens pendant leur occupation. Je remarquais : « mais enfin, ils vous ont envahis ! ». Ils objectaient que c’étaient certains officiers, quoique pas tous, les méchants mais pas les simples militaires. Et certains m’ont dit que ceux-ci leur apportaient de la nourriture et les traitaient bien. qu’ils étaient humains. J’étais très étonné.
Les Grecs semblent bien aimer les Italiens et disent qu’ils sont leurs cousins. Ils ont même un dicton pour dire ça.
2 août 2025 @ 16:12
La quatrième croisade ne fut pas vraiment un rêve pour les Grecs…
3 août 2025 @ 12:45
Le sac de Constantinople et l’empire latin d’Orient qui heureusement dura peu.