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Tellement doué qu’il faudrait plus d’une dizaine de mots pour énumérer ses compétences et une autre dizaine de mots pour en qualifier l’excellence, Léonard de Vinci a été un familier de nombreux nobles et royaux – la légende l’a même fait mourir dans les bras de François Ier.

Il était né non loin de Florence en 1452 et il était extrêmement intelligent. Deux raisons pour lesquelles son chemin a forcément croisé celui des Médicis, en l’occurrence Laurent.

Puis il été envoyé travailler pour le Duc Ludovic Sforza, ayant plus ou moins servi de monnaie d’échange à Laurent de Médicis pour maintenir de bonnes relations avec le Duché de Milan.

Il a aussi eu des contacts avec la papauté, à l’époque où Sixte IV voulait décorer la chapelle qui allait porter son nom. Mais Sixte IV ne l’a pas retenu pour le job. Extrêmement frustré, Léonard a eu comme consolation, si on peut dire, de peindre le plafond du château des Sforza en 1498.

Il a également été l’ami de César Borgia. Et en 1515, quand Marignan a rendu le Milanais à la France, Léonard y a émigré et y a surtout exercé ses activités d’artiste. François Ier l’avait installé dans un manoir non loin de sa propre demeure, le château d’Amboise. Il se dit que Léonard avait fasciné le Roi de France, et la légende ajoute qu’un souterrain aurait rejoint les deux châteaux. La légende veut aussi que, en 1519, ce soit François Ier en personne qui ait recueilli son dernier soupir.

La pièce courante italienne de 1 EUR qui ouvre cet article représente le croquis que Léonard de Vinci a reproduit de l’Homme de Vitruve. Vitruve, architecte romain du 1er siècle av. J.-C., avait émis une vingtaine de règles sur les proportions du corps humain. Voici deux d’entre elles :

« La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur. (…) Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. »

Je ne pense pas être difforme, mais aucune de ces deux règles ne marche chez moi : il y a chaque fois quelques centimètres de différence.

Il est impossible de ne pas le voir, la pièce italienne de 1 EUR représente un homme nu. Resté toute sa vie célibataire et sans enfant, Léonard n’en était pas moins un expert du corps humain. Il a probablement procédé à des dissections et à des autopsies et il a en tous cas réalisé l’une des premières ébauches sur le fœtus.

L’Italie est tout à fait décomplexée en matière de nudité dans la numismatique de l’euro. La preuve avec cette pièce commémorative de 2008 qui célèbre le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

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Je veux donc  terminer cet article en remerciant l’Italie d’avoir osé ce croquis de Léonard de Vinci sur sa pièce la plus emblématique, celle de 1 EUR, mais surtout d’avoir assumé et revisité ce type d’esthétique sur d’autres pièces. Nous vivons dans une zone économique où de telles pièces s’offrent à la vue de tous. Donc, en ce qui me concerne : bravo ! (Merci à Sedna)