L’Infante Maria Eulalia, Francisca de Asis, Margarita, Roberta, Isabel, Francisca de Paula, Cristina, Maria de la Piedad est née le 12 février 1864 à Madrid. Elle est le huitième enfant de la reine Isabel II d’Espagne et de l’Infant Carlos. Ses frères et soeurs aînés sont : Fernando (+ 1850), Maria Isabel (1851-1931) qui épousera le prince Gaetano de Bourbon-Deux-Siciles, Maria Cristina (+1854), Alfonso (1857-1885) futur roi Alphonse XII, Maria de la Conception (1859-1861), Maria del Pilar (1861-1879) et Maria de la Paz (1862-1946) qui épousera le prince Ludwig de Bavière. En 1866 naît son dernier frère Francisco de Asis qui décèdera quelques semaines plus tard.

 

A l’âge de 4 ans, elle quitte l’Espagne avec la famille royale pour l’exil et ce suite au coup d’Etat du général Prim. La famille royale s’établit à Paris et est proche de l’impératrice Eugénie, elle-meme d’origine espagnole.

Sa mère la reine Isabel II abdique le 25 juin 1870. En 1874, la monarchie est rétablie et voit l’arrivée sur le trône de son frère Alphonse XII. L’Infante ne revient pas imméditament à la Cour. Ce n’est en effet qu’en 1877 qu’elle s’installe avec sa mère la reine Isabel II au Palais de l’Escorial. Elle quittera la capitale pour Séville avant d’y revenir quelques années plus tard.

Le 6 mars 1886, l’Infante Maria Eulalia épouse à Madrid son cousin le prince Antoine d’Orléans, duc de Galliera, fils cadet du prince Antoine d’Orléans, duc de Montpensier et de l’Infante Louise de Bourbon. Ce mariage scelle l’union entre les Bourbons et les Orléans. Ses beaux-parents lui offrent pour l’occasion un imposant diadème (voir 1ère photo). 

Toutefois, l’entente entre les époux sera de courte durée. Le duc de Galliera multiplie les conquêtes, mène une vie de grand luxe et de dépenses, mettant à mal les finances du couple. Un premier enfant Alphonse (1886-1975) nait en 1886. En 1888, Maria Eulalia donne le jour à Louis-Ferdinand puis en 1890 à l’Infante Roberte.

En 1892, le couple princier part en voyage officiel aux Etats-Unis et à Cuba dans le cadre des commémorations de la découverte des Amériques par Christophe Colomb 400 ans plus tôt. L’Infante consigne son expérience de voyage dans un ouvrage.

Lassée par les frasques de son époux, l’Infante obtient une séparation et surtout le contrôme de son argent. Elle se replonge dans l’écriture et publie en 1912 un ouvrage sur la situation des femmes, l’égalité de classes ou encore ses pensées sur la religion et l’éducation à l’époque. Le livre qui ets publié sous le pseudonyme de « comtesse de Avila » sera d’ailleurs censuré par le roi Alphonse XIII… Elle publiera ses mémoires dans les années 30.

L’Infante Maria Eulalia est décédée à Irun le 8 mars 1958. Elle est enterrée auprès des siens à l’Escorial. (Merci à Patricio pour les photos)