Le saviez-vous ? C’est grâce au très généreux mécénat de Sheikh Khalifa bin Zayed al Nahyan, émir d’Abu Dhabi et président des Emirats Arabes Unis que la restauration du théâtre impérial du château de Fontainebleau est actuellement en cours. Ainsi, le gouvernement français a signé avec l’Emirat d’Abu Dhabi un accord portant sur une enveloppe de 5 millions d’euros reconductible pour la restauration de ce théâtre, œuvre de l’architecte Hector Lefuel et datant de 1856.
C’est Napoléon III qui passa commande à l’architecte en 1853 en vue de remplacer l’ancienne Comédie construite au 18ème siècle. Construit dans l’aile neuve des Princes aujourd’hui aile Louis XV, le théâtre compte 400 places dans une salle en forme d’éllipse qui se décline sur quatre niveaux qui correspondaient à cette époque aux différentes classes sociales à savoir le niveau du parterre, la première corbeille incluant la loge impériale, la seconde corbeille et au dernier niveau des loges grillées. On connaît l’admiration que portait l’impératrice Eugénie à la reine Marie Antoinette. Le théâtre s’inspire de celui de la reine à Versailles.
Seulement quinze représentations ont été jouées au théâtre impérial. Il a très longtemps été fermé au public. Le projet est à présent de le restaurer complètement et de l’ouvrir non seulement au public mais aussi d’y accueillir des spectacles d’exception. Le phasage des travaux est en trois étapes. La première étape qui consiste en la restauration de la salle et de certains espaces périphériques (vestibule et salon impériaux, circulations et escaliers) a débuté au printemps dernier. Et devrait s’étendre jusqu’à l’été 2014. Il est alors prévu que le théâtre impérial soit déjà ouvert au public.
En 2007, le Ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres avait annoncé que le théâtre impérial porterait à l’avenir le nom de son généreux mécène l’émir d’Abu Dhabi. (Copyright photo : site du château de Fontainebleau)
12 juillet 2013 @ 08:43
Oui il vraiment magnifique et en plein coeur de ville en face du chateau , je ne me lasse pas de me promener dans cette si jolie ville.
12 juillet 2013 @ 08:50
Ce qui n’est jamais qu’une infime rétrocession des sommes folles que nous dépensons pour le pétrole ou le gaz de ces monarchies…
12 juillet 2013 @ 15:28
Un retour sur investissement, en somme ?
Ben moi, cher PGE, du moment qu’on restaure, relève, recycle, en évitant la ruine et la disparition …
Quand on prend un fagot de ronces, on ne se plaint pas de l’épine qui nous a piqué le doigt.
12 juillet 2013 @ 11:22
Je peux me réjouir de la restauration du Théatre impérial de Fontainebleau,mais je suis mal à l’aise pour essayer de comprendre la grande générosité de l’émir d’Abu Dhabi!Est-il entièrement désinteréssé de son magnifique geste?
Nul n’ignore que le Coran interdit toute représentation humaine!!!
12 juillet 2013 @ 13:18
J’ai une réponse, a Fontainebleau nous avons une très prestigieuse ecole de Business une des meilleure au monde et en plus du campus nous avons un campus de cette grande école à Abu Dhabi ansi qu’à Singapor et l’Emir s’est investi financièrement dans la restauration du chateau également ainsi que cette grande ecole .
12 juillet 2013 @ 13:34
Val,bien merci pour votre réponse intéressante!
12 juillet 2013 @ 13:22
Il a surement aussi négocié l’achat des plans du théâtre impérial pour s’en faire une copie dans son palais à Abu Dhabi.
Quand on n’a pas d’histoire et qu’on a détruit son propre patrimoine sur l’autel des sacro-saints pétrodollars, il faut bien se donner une contenance.
12 juillet 2013 @ 13:38
Yannick,merci pour votre réponse étonnante!Toujours plus,toujours plus avec la folie des grandeurs!!!!Mais,le pétrole finira par s’épuiser ou nous inventerons des choses sans avoir besoin du pétrole!!!!
12 juillet 2013 @ 14:19
Le changement de nom du théâtre en hommage à l’émir est absolument effrayant. Nous perdons ainsi tous nos repères et notre histoire progressivement.
12 juillet 2013 @ 22:25
Je souscris à vos propos Juliette. Navrant ……
13 juillet 2013 @ 12:34
moi aussi!
14 juillet 2013 @ 14:58
Absolument d’accord Juliette; une plaque commémorative pour souligner l’investissement ferait très bien l’affaire. Des noms arabes (ou autres) : Non merci! FdC
12 juillet 2013 @ 15:19
Si j’ai bien compris, ce théâtre devra porter le nom de son (principal ?) mécène l’Emir d’Abu Dhabi.
Il s’appellera donc « théâtre Khalifa ben Zayed al Nahyane » ?
Bon, je vais mettre mes vacances à profit pour l’apprendre par coeur. Heureusement, il reste encore un peu de temps d’ici à son inauguration.
12 juillet 2013 @ 18:41
Mais c’est épouvantable que ce théâtre impérial porte désormais le nom de son mécène. Je n’ai rien contre ce mécène et il faut lui savoir gré de ce qu’il a fait mais si on se met à débaptiser tous les lieux historiques au profit des mécènes, on n’aura plus de galerie des glaces mais une galerie Vinci dont le nom certes sera équivoque et anachronique, et ainsi de suite. C’est vraiment ridicule. Certes depuis que le Bahreïn est devenu un royaume les Émirats Arabes Unis peuvent bien être un empire.
À Marseille il y a quelques années le Théâtre du Gymnase avait été restauré avec des fonds donnés par un homme d’affaires et collectionneur américain Armand Hammer et le théâtre était devenu le Théâtre du Gymnase Armand Hammer, dans le style hôtel Jeanne-d’Arc et des Bains réuni. Depuis on s’est aperçu que cet homme aurait eu quelques accointances douteuses ou à tout le moins surprenantes, ce grand capitaliste avait son bureau au Kremlin, et le nom d’Hammer a disparu de la façade comme du papier à en-tête.
12 juillet 2013 @ 22:12
C’est effectivement une idée plutôt saugrenue. Il aurait suffi d’apposer une plaque gravée à l’entrée du château, sur laquelle aurait figuré le nom de l’émir avec les remerciements d’usage et de le décorer ensuite, en lui décernant par exemple les insignes de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, par exemple.
Mais garder à ce petit bijou de théâtre son nom de « théâtre impérial » qui lui va si bien.
13 juillet 2013 @ 14:42
Château de Fontainebleau Théâtre impérial Napoléon III – Théâtre Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan.