Sherlock Holmes fait son entrée dans La Pléiade, prestigieuse collection de Gallimard, consacrant une œuvre littéraire comme un classique universel.
Ce n’est pas seulement une reconnaissance du style et de la richesse narrative de Sir Arthur Conan Doyle : c’est l’adoubement d’un mythe mondial, d’un personnage qui a largement dépassé son créateur pour devenir un archétype universel de l’enquêteur
L’ensemble des aventures de Sherlock Holmes comprend :
- – 4 romans :
– Une étude en rouge (1887)
– Le Signe des quatre (1890)
– Le Chien des Baskerville (1901-1902)
– La Vallée de la peur (1915) - – 56 nouvelles, réparties dans 5 recueils, dont Les Aventures de Sherlock Holmes, Le Retour de Sherlock Holmes, ou Son dernier coup d’archet.
Médecin de formation, Conan Doyle commence à écrire pour arrondir ses fins de mois. Il s’inspire notamment de l’un de ses professeurs, le Dr Joseph Bell, connu pour son sens aigu de l’observation, pour créer Sherlock Holmes.
Bien que ce personnage lui assure une célébrité fulgurante, Conan Doyle tenta à plusieurs reprises de s’en débarrasser (notamment en le faisant « mourir » aux chutes de Reichenbach). Mais la ferveur populaire fut telle qu’il fut contraint de le ressusciter.
Conan Doyle écrivit aussi des romans historiques, de la science-fiction (Le Monde perdu), et se passionna pour le spiritisme, mais rien ne surpassa jamais Holmes.
Il faut dire que le personnage a tout d’un héros moderne intemporel. Notons que les ventes des aventures de Sherlock Holmes dépassent les 100 millions d’exemplaires à travers le monde. Les œuvres ont été traduites dans plus de 60 langues. Il existe plus de 25 000 études ou articles universitaires sur le personnage.
Il est même reconnu dans le Livre Guinness des records comme le personnage le plus joué à l’écran de tous les temps. Son entrée dans La Pléiade n’est pas simplement littéraire, elle est symbolique : le roman policier, longtemps marginalisé, est reconnu comme une forme majeure de la littérature.
Sherlock Holmes est le patriarche du polar, et désormais un immortel de notre patrimoine mondial. (Merci à Bertrand Meyer)
Régine ⋅ Actualité 2025, Angleterre, France, Livres 16 Comments
2 juin 2025 @ 05:20
Et personne ne parle jamais d’Adrian Conan Doyle, le plus jeune fils d’Arthur, qui a pourtant publié en 1954 « Les Exploits de Sherlock Holmes », douze nouvelles à rajouter à celles écrites et publiées par son père.
2 juin 2025 @ 06:03
Sherlock Holmes « entre » dans la Pléiade et non pas « rentre », car cela supposerait qu’il en soit sorti.
2 juin 2025 @ 06:35
Il me semblait que Sherlock Holmes était déjà un immortel du patrimoine mondial avant de rentrer dans la pléiade mais bon c’est bien de la part de la maison Gallimard de le reconnaître 😊
2 juin 2025 @ 06:46
Il ne “rentre” pas ( rentrer: re-entrer, entrer de nouveau) mais il “entre” dans La Pléiade….
2 juin 2025 @ 09:00
Cette parution a déjà été annoncée ailleurs il y a quelques temps , certains ont dit que les aventures du professeur Challenger méritaient largement autant d’être éditées dans la Pléiade que celles de Sherlock Holmes et je pense comme eux .
J’ai pour ma part vivement déploré que Thomas Hardy ne soit toujours pas dans la Pléiade.
Et quitte à y éditer Conan Doyle on devrait aussi y éditer H Rider Haggard .
2 juin 2025 @ 10:13
Huit ans après avoir abandonné la médecine pour l’écriture, Arthur Conan Doyle (1859-1930) a servi comme médecin en Afrique du sud, en 1900, pendant la guerre des Boers. Il a également servi de correspondant militaire et d’historien pendant la Première Guerre mondiale, rédigeant plusieurs volumes sur la Campagne britannique en France et dans les Flandres.
Il s’était marié à Louisa Hawkins (morte de tuberculose) dont Mary Louise et Arthur Alleyne Kingsley, mort en 1918 lors de la Première guerre, et remarié à Jean Elizabeth Leckie dont Denis Percy Stewart, Adrian et Jean.
2 juin 2025 @ 20:52
Il me semble que bien que s’étant porté volontaire lors du déclenchement de la guerre des Boers, il avait été mis en liste d’attente et donc ne participa pas à la guerre. Mais que en revanche avec un ami désireux d’implanter un hôpital au Cap, il se rendit en Afrique du Sud où il rencontra un certain Winston Churchill.
2 juin 2025 @ 11:05
Merveilleuse nouvelle qui me ravit, moi qui ai lu tous les romans et autres nouvelles de cet auteur prolifique.
2 juin 2025 @ 11:07
Normal. Tellement connu et lu !
Sa consoeur Agatha Christie est elle déjà dans la Pléiade ?
3 juin 2025 @ 08:12
L’écriture d’Agatha Christie, même si ses livres sont très attrayants, n’a pas le niveau de celle de Sir Conan Doyle… je mets ses œuvres dans le rayon « romans de gare ».
3 juin 2025 @ 09:12
Aucune chance de s’intercaler entre Chateaubriand et Paul Claudel ! 😉
2 juin 2025 @ 11:54
Un de mes arrière-grand-oncles fut son condisciple à Stonyhurst, un pensionnat catholique, tenu par les Jésuites, dans le Lancashire.
2 juin 2025 @ 14:40
Bien, bien, bien, bien….😁
2 juin 2025 @ 15:02
Je n’ en ai lu qu’ un et me suis embêtée, alors qu’ Agatha, j’aime bien
2 juin 2025 @ 18:37
Incomparable Sherlock Holmes ! Je l’ai tellement apprécié à la télévision interprété par Jeremy Breth disparu trop tôt hélas !
2 juin 2025 @ 21:03
On le sait peut-être moins, mais Conan Doyle séjourna à Paris en 1875 ou 1876; au 65 avenue de Wagram, chez son oncle Michaël Conan dont le patronyme était son prénom.
Adepte du spiritisme, il donna deux conférences sur ce thème à Paris en septembre 1925, l’une rue Copernic, la seconde Salle Wagram. l’ensemble de ces conférences a été publié an 1927 aux Editions Jean Meyer.
Il parait qu’à cette occasion il se rendit sur la tombe d’Allan Kardec au Père
Lachaise.
Il est également l’auteur d’une monumentale « Histoire du spiritisme » avec l’aide de son épouse, elle-même medium.