Les 29 et 30 avril prochains, Sotheby’s Paris mettra aux enchères la première partie de la bibliothèque des ducs de Luynes provenant du château de Dampierre. Cette première vente est consacrée aux ouvrages datant de la période du roi Louis XIII à la Révolution. Une deuxième vente est prévue à l’automne et portera sur la bibliothèque archéologique et historique du bassin méditerrannée du XVI au XIXème siècle. La bibliothèque du château de Dampierre est l’une des plus importantes bibliothèques privées de France. Elle a débuté sous l’impulsion de Marie de Rohan Montbazon (1600-1679). Parmi les lots mis aux enchères, l’album des fêtes qui furent organisées à Paris à l’occasion du mariage du Dauphin (fils du roi Louis XV) avec l’Infante d’Espagne en 1745. La vente de la bibliothèque doit permettre de financer des travaux de rénovation et restauration importants au château de Dampierre situé dans le département des Yvelines. (Copyright photo : Sotheby’s)
Caroline
22 avril 2013 @ 09:35
Trooooooooooooooooop dommage!
Nemausus
22 avril 2013 @ 09:58
Espérons que ce patrimoine français ne parte pas à l’étranger dans une collection privée mais que l’Etat français pourra s’en rendre acquéreur pour continuer à le laisser visible et pourquoi pas le laisser en dépôt au château de Dampierre pour le plus grand plaisir des visiteurs.
mais il est à craindre qu’en période de crise, cet achat ne soit pas une priorité pour l’Etat.
quel dommage de voir une bibliothèque d’un château vide !
philippe gain d'enquin
22 avril 2013 @ 13:53
Némausus vous savez bien que l’Etat loin d’aider les familles françaises propriétaires de demeures historiques à les conserver dans tous leur lustre les contraindra à mesure des années à vendre, ceci, cela – de préférence en quantité et quantité – avidement achetés par les collectionneurs du vaste monde; lesquelles ventes souvent servant à acquitter les droits de succession (s) etc. L’exemple des Luynes n’est hélas pas isolé; vous en connaissez d’autres tout autant que moi. PGE
Cosmo
22 avril 2013 @ 10:09
Voilà une mauvaise nouvelle !
Disperser ainsi un patrimoine culturel et intellectuel important, résultat de tant de siècles d’efforts est une honte. Le duc de Luynes aurait-il perdu la tête ? N’a-t-il pas d’autres biens à vendre ?
A quoi servent l’argent Roussel et celui du mariage argentin ?
Cela rappelle la vente de la bibliothèque de Léran en Ariège par les Lévis-Mirepoix, huit siècle de livres et documents dispersés à l’encan.
Etre duc est un état qui impose des devoirs envers son pays et celui de ses ancêtres.
Jean Pierre
22 avril 2013 @ 16:42
Vous y allez fort, Cosmo avec ce pauvre Luynes, qui n’en peut mais…..et que voici habillé pour l’hiver en étant rappelé au devoir de sa charge !
Peut être au fond ne sait il tout simplement pas lire ! Et un livre ne lui est donc pas plus utile que son brevet de duc…..
Cosmo
22 avril 2013 @ 19:03
Jean-Pierre,
Le duc, la duchesse et toute la famille méritent cette avoinée.
Je vous confirme qu’il sait lire… et qu’il a plus que son brevet. ;)
Cordialement
Cosmo
PS : La nièce de la duchesse, Athina, vient de vendre l’île de Skorpios pour 100 millions de Livres ( et oui ! )…Ne pourrait-elle pas un peu aider la partie indigente de sa famille…Quelques livres pour sauver des livres! L’argent russe, nationalité de l’acquéreur de l’île, servirait à quelque chose de bien ;)
aubert
22 avril 2013 @ 19:29
Jean-Pierre, le duc de Luynes serait-il plus vexé de l’ignorance que vous lui prêtez ou d’être rétrogradé « duc à brevet » ?
aubert
22 avril 2013 @ 19:34
Il en faut des laboratoires ou des initiatives pour entretenir une pareille baraque.
Marquise
22 avril 2013 @ 11:20
Quel drame!!!!!!
Un tel trésor éparpillé aux quatre vents!
L’Etat Français n’accorde-t-il pas de subvention pour les restaurations de son patrimoine???
Cela me rappelle ces châteaux complètement vidés et démembrés de l’intérieur par leur acquéreur étranger… je ne me souviens plus des détails (trop jeune à l’époque). Si quelqu’un peut me rafraichir la mémoire?
Enfin, tout cela pour dire que c’est bien malheureux… Pourquoi n’ouvrent-ils pas une souscription? Les gens aident pour toutes sortes de nobles causes, pourquoi pas pour la préservation d’un patrimoine???
Marquise
22 avril 2013 @ 11:21
… rafraîchir… pardon!
Philibert
22 avril 2013 @ 13:57
Si cette vente permet aux livres en question d’être lus et, de ce fait, d’élever l’esprit de leurs acheteurs, ce serait oeuvre utile. Car je doute fort que ces livres soient actuellement souvent ouverts…
Mais si cette vente disperse à l’étranger des livres uniquement considérés comme objets de placement intéressants, ce serait bien triste !
flabemont8
22 avril 2013 @ 20:48
Je partage votre avis à tous…Quel désastre de voir dispersé à l’étranger un élément de notre patrimoine !Pourquoi pas une souscription, comme le propose Marquise ?
Danielle
22 avril 2013 @ 20:52
Pourquoi ne pas léguer tous ces livres à la Bibliothèque Nationale ?
Caroline
22 avril 2013 @ 22:36
Danielle,entièrement d’accord avec vous!!!!
Cosmo
23 avril 2013 @ 18:16
Tout simplement parce que l’Etat ne les achètera pas, du moins pas au prix espéré par le vendeur !
Bien à Vous
Cosmo
bianca
22 avril 2013 @ 21:17
Le château de Dampierre, situé dans notre belle vallée de Chevreuse est propriété de la famille de Luynes depuis 1663, il nécessite de très importants travaux de restauration. J’ai été frappée par l’état (en lambeaux) des tentures de soie qui sont rongées par les mites pourtant il recèle des merveilles, le duc est contraint de vendre
bianca
22 avril 2013 @ 21:50
(excuses,…suite)
et ce n’est pas de gaîté de coeur qu’il est contraint de se séparer de la magnifique bibliothèque. Cette famille, comme tant d’autres, est sans doute soumise à l’ISF qu’elle ne peut plus payer. Actuellement les ressources proviennent, outre les visites, des bâtiments(anciennes écuries)qui abritent des réceptions de prestige, des séminaires, des mariages et du restaurant ouvert presque tous les jours. Quelle tristesse en pensant au devenir, à la dispersion de tous ces ouvrages ! Je me range aux côtés de Philibert qui exprime ses inquiétudes.
Nous pouvons aussi estimer les frais que peuvent représenter l’état de parfaite conservation de tous ces ouvrages jusqu’à ce jour.
Clément Savary
22 avril 2013 @ 23:20
Quelle tristesse …
Savez vous si c’est l’ensemble de la bibliothèque qui sera dispersée, ou bien les principaux ouvrages seulement ?
C.S.
22 avril 2013 @ 23:36
Le financement des restaurations est plus en plus difficile, les charges de plus en plus importantes. De plus les d’Albert de Luynes possèdent deux châteaux remarquables ; Dampierre et Luynes (Indre et Loire). Celui de Dampierre est demande d’urgentes restaurations.
Cosmo
23 avril 2013 @ 18:14
C.S,
La plupart du temps l’état de délabrement des châteaux vient de l’incurie de leurs propriétaires qui ont été incapables de s’en occuper ou ont retardé les dépenses nécessaires aux travaux. Si vous ne changez pas une tuile à temps, quinze ans après c’est la toiture qui s’effondre. Une restauration ne devient urgente que des années après le début de al dégradation.
Avec la fortune qui est la leur, les Luynes auraient pu se préoccuper avant de l’état de leur château et ce n’est pas la dispersion de la bibliothèques qui règlera le problème de gestion ou les autres soucis de dépense de la famille.
Bien à Vous
Cosmo
aubert
24 avril 2013 @ 08:09
Cher Cosmo, si nous nous séparons sur le jugement porté à l’action de madame Thatcher nous nous retrouvons sur les messieurs de Luynes.
La bonne fortune du nobliau du XVII° siècle faite par le charme et l’intrigue est passée dans l’Histoire. Celle de Madame de Chevreuse, qui ne l’était que par mariage, dûe aux mêmes moyens est connue grâce à Alexandre Dumas.
Ces moyens n’ont pas grand chose de prestigieux mais il ont permis à Charles de Luynes d’être duc-pair et connétable de France…et à ses descendants de posséder Dampierre, de fonder la Demeure historique et présider le Jockey.
Aujourd’hui le Roi de France n’est plus que le duc de France! ou d’Anjou I°! et les ducs de X… ne sont plus que de simples particuliers. Même si elles ne sont pas en reste la République et la Démocratie ont de ces retours de choses qui ne sont pas injustes.
Pour maintenir malgré tout, certains plus entreprenants, retranchés dans les « communs » de leur « maison » redevenue « château » sur les prospectus, comptent frénétiquement la populace qui pour quelques euros les remplacent dans leurs salons.
D’autres font des mariages d’argent qui sauvent une génération et liquident leur bibliothèque pour sauver leur toit.
Terminons sur une note amusante et par une chanson comme toujours en France:
« le duc de Chevreuse ayant décrété que tous les cocus devaient être noyés,
Madame de Chevreuse lui a demandé s’il était si sûr de savoir bien nager ». BAV.
R-N
25 avril 2013 @ 14:05
La maison d’Albert était loin d’être celle d’un « nobliau », car elle déjà déjà une des meilleures de France bien avant son alliance avec Madame de Chevreuse.
R-N
25 avril 2013 @ 13:58
Cosmo,
Je partage votre avis. D’autant que ce château est loué à l’occasion pour des mariages, et aurait dû développer cette activité, d’autant qu’il n’est pas trop loin de Paris.
Au passage, et de retour un bref instant, c’est pour découvrir cette triste nouvelle de la vente de cette bibliothèque. Je rappelle que la seule voix qui se soit élevée pour la suppression des droits de mutation pour les propriétaires de demeures historiques est le site dont je m’occupe. On ne trouvera aucune proposition semblable, et de loin, dans les sphères du pouvoir d’un bord ou de l’autre ni chez les princes de la maison Capétienne.
Gérard
29 avril 2013 @ 12:12
Beaucoup de nos amis m’ont l’air très sévères à l’égard de l’actuel duc de Luynes qui est jeune et qui a succédé à son père, décédé prématurément, il n’y a pas si longtemps.
Je ne crois pas effectivement qu’il soit agréable pour lui de vendre la majeure partie de sa bibliothèque historique et que s’il le fait c’est en raison des frais considérables que la restauration du château nécessite.
Je suppose qu’il ne vend pas la totalité de ses livres mais tous ceux qui ont vocation à rapporter de l’argent, c’est-à-dire évidemment les plus historiques, les plus précieux avec les reliures aux armes. C’est évidemment très triste. On nous dit que les rayonnages serviront en partie pour les archives familiales.
Bien sûr on peut toujours changer une tuile par-ci par-là pour éviter des dégâts supplémentaires dans un château, mais il n’y a pas que cela, il y a parfois de véritables restaurations, il a été ici évoqué notamment les rideaux. Et puis chaque copropriétaire sait que les frais d’une toiture sont parfois supérieurs au changement de quelques tuiles.
D’autre part nous somment dans un monument historique classé et le programme de restauration dépend aussi de l’architecte des monuments historiques et du concours entre les différents payeurs dont l’État, ce qui n’est jamais simple mais tout de même nécessite que le propriétaire puisse verser la part qui lui incombe.
Certes le duc actuel est cousin germain de l’héritière Onassis mais cela ne signifie pas que cette jeune dame ait l’attention de financer les travaux d’un château qui ne lui appartient pas.
Triste
10 décembre 2015 @ 12:08
Ce n’est pas tant la disparition de ces oeuvres qui m’attriste, bien que cela soit une chose suffisamment grave pour que même Mme Pecresse s’exprime, mais le fait que depuis nous n’avons rien vu comme travaux de restoration.
Habitant Dampierre, je suis souvent frappée par le contraste entre d’autres chateaux dans la région (Breteuil, Beauregard, etc) qui ont réussi à inventer des sources de revenus (tournage, visites pour enfants, jardins, etc) une partie de l’année.
‘Les Ecuries’ (le restaurant gastronomique) est désormais fermé, et le bruit qui court est que ce soit aujourd’hui le chateau lui-même qui sera en vente.
Ne pleurez plus les livres, c’est une éventualité bien pire qui nous attend !