L’étude Ader Nordmann va vendre aux enchères le 21 juin prochain à Paris à l’hôtel Drouot une cloche de service en métal argenté aux armes d’alliance Orléans-Bragance du Brésil. Cette importante cloche a été réalisée en 1864 par la célèbre maison Christofle à l’occasion du mariage de la Princesse Isabelle de Bragance, héritière du trône du Brésil, et du Prince Gaston d’Orléans, Comte d’Eu.
De cette union sont nés quatre enfants :
– Luiza Victoria (1874-1874)
– Pedro (1875-1940) époux de la comtesse Elisabeth Dobrzensky von Dobrzenicz
– Luis (1878-1920) époux de la Princesse Maria-Pia de Bourbon des Deux-Siciles
– Antonio (1881-1918)
Détail des armes d’alliance du Comte d’Eu, fils aîné du Duc de Nemours et de la Princesse Isabelle de Bragance, fille aînée de l’empereur Pierre II du Brésil. Les enfants de ce couple princier porteront le titre de Princes d’Orléans et Bragance. (Merci à Charles – Copyright photos : Ader)
framboiz 07
12 juin 2017 @ 04:52
Très beau travail, mais c’est quand même le symbole , argenté (c’est le cas de le dire ) de l’exploitation des serviteurs , par leurs maîtres: Ils mangeaient les restes et travaillaient semaine et dimanche …Parfois ,on oubliait de payer la jeune orpheline , ce fut le cas pour ma marraine , tant aimée …Mais ,on allait à la messe , pour se faire pardonner …
Détrônés par la Révolution, les patrons , mais fiers de leurs origines . Z ‘avaient pas tout compris, ma bonne dame !
ladycat's
12 juin 2017 @ 11:23
de bons catho mais rien de changé
Muscate-Valeska de Lisabé
12 juin 2017 @ 13:09
Avec vous deux,Framboiz et ladycat’s.
Aucun intérêt pour cet objet ordinaire,qui pour leurs propriétaires, ne devait en avoir guère. Ce n’est qu’un banal objet pour le couvert. ^^
Baboula
12 juin 2017 @ 20:22
Allons,n’en faites pas tout un plat !!!
Muscate-Valeska de Lisabé
13 juin 2017 @ 20:32
J’ai mis les pieds dedans ! ;-))
PHILIPPE GAIN d'ENQUIN
12 juin 2017 @ 19:07
Faire pleurer Margot ne sert à rien, plus constructif en revanche serait d’évoquer le caractère révolutionnaire de la dorure ou/ et de l’argenture par électrolyse utilisé avec maestria par Christofle. Louis-Philippe Roi des Français, puis Napoléon III en ornèrent leurs tables, promouvant ainsi l’excellence des créations françaises et/ou de leurs temps et règne. Quant aux rapports entre « Maitres » et « Gens de maison », les mémoires sont pléthore à évoquer le souvenir ému et/ou reconnaissant des premiers à l’endroit des seconds. La religion par ailleurs n’a strictement rien à voir dans l’affaire, sachant que « les premiers seront les derniers, et les derniers les premiers », ce devrait vous être une consolation à l’une et l’autre..
ladycat's
12 juin 2017 @ 20:58
MDR et oui vous avez raison ; Monsieur « les premiers seront les derniers, et les derniers les premiers »
Germain
12 juin 2017 @ 11:35
Juste une question : pourquoi regardez-vous ce blog, qui ne parle que de familles qui portent diamants, mangent avec des cuillères en argent, se font servir toute la journée et brasse du personnel….êtes-vous masochiste ?
Gérard
12 juin 2017 @ 11:40
Commentaire un peu acide Framboiz et que la situation de la famille d’Orléans ne justifie pas, elle n’était pas spécialement connue pour être autoritaire et injuste. On a d’ailleurs en provenance du château des services d’office qui étaient utilisés par le personnel qui ne mangeait pas à même la table de l’office. Le personnel avait son propre menu. N’oublions pas que mangeait à l’office tout le personnel civil y compris les majordomes, les intendants, les gouvernantes, maîtres d’hôtel… Le dimanche était bien sûr un jour consacré à Dieu et aux distractions et il y avait moins de personnel. Un système de roulement était mis en place longtemps à l’avance.
Muscate-Valeska de Lisabé
12 juin 2017 @ 21:43
C’est gentil à vous cher Gérard de nous expliquer une situation que l’on connaît déjà.
Le riche et le pauvre.
Gérard
13 juin 2017 @ 14:44
Non Muscate vous êtes trop jeune pour avoir connu un tel système qui ne distinguait pas le riche et le pauvre mais l’employeur et l’employé.
Aujourd’hui l’employé de maison continue d’avoir le même repas que l’employeur mais de le prendre à la cuisine.
Baboula
14 juin 2017 @ 18:52
Désolée Gérard ,dans les maisons petits ,petits bourgeois,j’ai connu une » bonne » qui mangeait toute l’année des patates à l’eau et des filets de poissons congelés .Ce n’est pas mauvais mais c’est surtout économique et…lassant.
Gérard
20 juin 2017 @ 17:17
Il n’est pas impossible que les maîtres aient mangé la même chose. On connaît bien des familles de bourgeois pas forcément petits qui vous partagent les pommes en quatre pour le dessert.
Dominique-Gibbs ?
12 juin 2017 @ 13:29
framboiz,
Pensez-vous que les choses aient réellement changé excepté en apparence ?
J’ai des doutes.
Les gens travaillaient dur certes mais ils étaient logés, blanchis, nourris.
Désormais, soit ils ne trouvent plus de travail soit ils ne veulent travailler…
Il y a toujours eu de bons patrons et des mauvais.
Rien n’a changé hélas.
Bonne semaine
AnneLise
12 juin 2017 @ 14:02
Vous avez raison en grande partie, framboiz 07, il y eut des abus et il y en a encore.
Ce qui nous paraît intolérable dans le passé, nous échappe parfois dans notre présent.
Que dire en 2017 de ces parvenus, venant d’Asie, d’Afrique, du Moyen Orient, d’ex Europe de l’Est, qui font venir leurs compatriotes, leur ôtent leur passeport et leur font vivre un esclavage moderne ?
Et aussi ceux bien de chez nous, qui profitent de la détresse de leurs semblables pour leur « offrir » un petit gain souvent payé de la main à la main, donc sans couverture sociale en échange de travaux qu’ils pourraient parfaitement faire accomplir par des employés déclarés.
La naissance, les origines ne sont pas les seules raisons de ces comportements,
au risque de m’attirer des foudres, j’ai souvent constaté que c’étaient les personnes d’origine modeste, ayant fait fortune par je ne sais quel moyen, et je ne veux pas le savoir, qui se comportent de la sorte.
J’ajoute que malheureusement votre marraine a été victime de personnes sans scrupules et maniant l’hypocrisie religieuse, mais que des exemples inverses peuvent être apportés, de patrons qui ont payé les études aux enfants de leurs employés
Ce n’était peut être pas la majorité, mais cela a existé, je peux en témoigner.
Quant à la cloche en métal argenté, symbole de la servitude, peut-être, d’un savoir-faire certainement, témoignage dans tous les cas d’une petite partie de notre histoire.
Muscate-Valeska de Lisabé
12 juin 2017 @ 21:45
Excellent commentaire humain et juste,Annelise…merci.
gone
13 juin 2017 @ 13:23
Comme vous avez raison.
Dans un immeuble banal, écouter les commentaires des résidents, certainement pas nés dans un château, sur le travail du gardien ou des employés d’entretien est édifiant.
Francois
12 juin 2017 @ 21:50
Maîtres et valets !!
Souvent les domestiques etaient les vrais maîtres
Sauf à lire l’histoire par le petit bouts de la lorgnette
Et de façon misérabiliste c’était le plus souvent une vie familiale
C’est vrai que de nos jours où la domesticité a disparu ou presque
Les gens sont libres mais seuls ne connaissant personne
Metro boulot dodo
D’autres asservissements les tiennent
La domesticité était un lien social très fort
Évidemment il y avait des monstres mais de nos jours certains patrons
certaines rivalités ,voire des organisations etc en font beacoup baver
Le taux de suicide est là pour nous le prouver
Muscate-Valeska de Lisabé
13 juin 2017 @ 20:36
À vous lire,François,on en regretterait presque de ne pas être asservi…^^
« Les domestiques étaient les vrais maîtres »…c’est cela, oui.
Et vous ça va François? ^^
Francois
14 juin 2017 @ 15:13
Oui je vais bien
La pensée unique ne m’a pas rendu malade
Philippe
14 juin 2017 @ 06:33
Vous n’avez pas tort sur le fond, mais s’en prendre justement à ce couple est finalement assez injuste … n’oubliez pas que c’est précisément à Isabelle que l’on doit l’abolition de l’esclavage au Brésil !
Les grands propriétaires terriens, de bons bourgeois enrichis, dont beaucoup n’avaient pas les idées aussi libérales, finiront d’ailleurs par avoir la peau de la famille impériale …
Damien B.
12 juin 2017 @ 05:32
Très joli souvenir que cette pièce de la maison Christofle laquelle fournissait également la cour de Belgique.
Le comte et la comtesse de Flandre se servaient ordinairement de couverts Christofle à la rue de la Régence à Bruxelles.
Certains des modèles fabriqués au XIX è siècle sont toujours en production.
Dominique-Gibbs ?
12 juin 2017 @ 13:30
La Maison Christofle : tout un art de vivre.
JAusten
12 juin 2017 @ 17:21
c’est une belle maison Christofle, et ils ont toujours de belles pièces ; je me se sers ordinairement aussi de couverts Christofle :))) certainement bien moins prestigieux que de la cour de Belgique.
Bambou
12 juin 2017 @ 06:34
Merci qui : le « petit personnel »…!!!
clementine1
12 juin 2017 @ 06:54
Un ornement de plus pour la collection du Château d’Eu ? qui aurait fait plaisir à Madame la Comtesse de Paris.
Baia
12 juin 2017 @ 07:26
Dommage que ce ne soit que du métal argenté !
Baboula
12 juin 2017 @ 07:57
A l’air d’avoir besoin de réargenture .
Francois
12 juin 2017 @ 08:16
Il serait bien que le château d’Eu s’en porte acquéreur
Le prix ne devrait pas être très important
Le Metal Argenté n’a en ce moment absolument plus la moindre valeur
Mais la provenance en fera certes monter les enchères
Danielle
12 juin 2017 @ 09:20
Une acquisition par la ville d’Eu pour son château ?
Germain
12 juin 2017 @ 11:30
Curieuse position des blasons. En général, il me semble que le blason de M. est à gauche et madame à droite… Peut-être en raison de la position d’héritière de la jeune fille ??
Charles
12 juin 2017 @ 22:18
Les armoiries sont effectivement inversées du fait que l’épouse était l’héritière dynastique de la Maison imperiale du Brésil. Néanmoins le Comte d’Eu a souhaité que ses enfants conservent le nom d’Orléans, il fut alors décidé que la descendance du couple porterait désormais le nom d’Orléans et Bragance. C’est donc à compter de cette date que les membres de la dynastie du Bresil deviennent officiellement des Orléans et Bragance, le nom est aujourd’hui souvent simplifié en Orleans-Bragance.
marie francois
13 juin 2017 @ 18:46
Belle initiative du comte d’Eu.
Gérard
12 juin 2017 @ 23:21
En effet c’était l’habitude dans les armoiries du comte et de la comtesse d’Eu compte-tenu de ce que de jure la princesse impériale Isabelle avait vocation à être impératrice du Brésil. Son blason occupe donc la place d’honneur avec les armes du Brésil. Les deux écus sont placés sous la couronne de la princesse héritière et non sous celle des princes du sang de France.
Charles
12 juin 2017 @ 12:15
Le chateau d’Eu, qui fut la résidence de campagne du Comte et de la Comtesse d’Eu, serait l’ecrin idéal pour exposer cette cloche de service à leurs armes. En espérant qu’un jour prochain la cuisine du château d’Eu soit ouverte au public afin d’y reconstituer le lieu avec les ustensiles de cuisine, vaisselles et cuivres telle qu’il existait à l’époque de Louis-Philippe et des Princes d’Orléans.
ladycat's
12 juin 2017 @ 21:02
ce serait bien effectivement que cette pièce retourne » à la maison » si on peut dire ainsi
marie francois
13 juin 2017 @ 18:48
Ce ne serait pas étonnant car la politique d’acquisition est assez active.
On ne peut que s’en réjouir !
Anna Claudia
12 juin 2017 @ 13:40
Un souvenir vendu aujourd’hui par la famille, pour manger, peut-être ?
À la même époque, dans la bourgeoisie, les employés travaillaient aussi la semaine et le dimanche et, dans bien des maisons, mangeaient les restes.
COLETTE C.
12 juin 2017 @ 14:31
Une pièce superbe !
jo st vic
12 juin 2017 @ 20:06
Monter les enchéres?,.cet objet en metal argenté n’est certes pas une piece trés importante et ne présente pas un intérét artistique
JAusten
13 juin 2017 @ 19:37
le métal d’argenté d’alors a bien plus de prix que le métal argenté d’aujourd’hui ;
Caroline
12 juin 2017 @ 23:06
Je suis étonnée que cette cloche de service ne soit pas en argent massif malgré sa marque Christofle. Comme Charles, je souhaiterais qu’elle soit exposée dans les cuisines du chateau d’Eu !
Il n’y a pas si longtemps que ma grand-mère utilisait encore sa cloche de service pour appeler sa ‘ bonne ‘ Marie à la cuisine. Je me rappelle encore qu’elle portait une coiffe de soubrette et un tablier blanc !
gone
13 juin 2017 @ 13:25
…exploiteuse !!!
Caroline
14 juin 2017 @ 13:11
Gone,
… généreuse !!! Elle l’a prise sous sa protection ! C’était une autre histoire !
Alinéas
13 juin 2017 @ 08:12
C’est vraiment une très belle pièce.!
Cosmo
13 juin 2017 @ 08:37
Avec ou sans blason, en métal argenté ou en argent massif, la cloche est bien utile pour conserver les mets au chaud.
marie francois
13 juin 2017 @ 18:53
Cosmo
Quand a t on d’utiliser des cloches de service ?
Muscate-Valeska de Lisabé
13 juin 2017 @ 20:37
Et à l’abri des mouches, guêpes, et autres joyeusetés campagnardes et urbaines^^.
Claudine Claire
13 juin 2017 @ 17:42
Je suis d’accord avec Framboiz 07 et Anna Claudia, effectivement pas dimanche
ou éventuellement quelques heures l’après midi après le service de midi, et
combien d’heures travaillées chaque jour ! de l’aube à point d’heures et une
disponibilité sans fin. Quelle vie de labeur.
Charles
21 juin 2017 @ 16:16
La cloche du service du Comte et de la Comtesse d’Eu a été vendue 2.500€ frais de vente inclus.
Charles
9 octobre 2017 @ 11:09
Heureuse nouvelle, la cloche de service aux armes du Comte et de la Comtesse d’Eu a rejoint les collections du château d’Eu, qui fut la résidence d’exil des Princes, héritiers du trône impérial.
Gérard
25 octobre 2017 @ 15:02
Pour mémoire et pour la photo de la cloche ainsi que des armes d’alliance de la princesse impériale du Brésil et du comte d’Eu : http://www.noblesseetroyautes.com/vente-dune-cloche-de-service-comte-de-comtesse-deu/