Il y a 60 ans exactement, dans la nuit du 23 au 24 octobre 1957, disparaissait en pleine gloire Christian Dior. Une crise cardiaque dans sa chambre d’hôtel lors d’une cure thermale à Montecatini mettait un terme à une carrière flamboyante. Il avait 52 ans. Une messe fut célébrée le 27 octobre en l’église Saint-Honoré d’Eylau où se pressa le Tout-Paris, la duchesse de Windsor en tête, et il fut enterré en terre varoise le 31 octobre 1957. 

Le 12 février 1947, il avait lancé le « new look » avec sa première collection, pleine de jupes bouffantes, d’épaules arrondies, de corsages étroits et d’une opulence ostentatoire après les années de guerre. A la France, rationnée et inquiète, il proposa le plus insolent des luxes: des guêpières, des jupes corolles à mi-mollet, des décolletés Pompadour. Il partit pour une aventure fulgurante, éclatante, sans égale dans le monde.

Pendant dix ans, Dior fut la référence absolue en matière de mode parisienne. Il inventa l’alphabet de la séduction. Il habilla la princesse Margaret, dessina la robe de mariée de Soraya, donna le diapason de la haute couture. C’est dire si sa disparition fut ressentie comme injuste.

Aujourd’hui, pour retrouver Christian Dior, on peut visiter sa maison familiale de Granville, se rendre au musée des Arts décoratifs jusqu’au 10 janvier pour parcourir son exposition-rétrospective ou se plonger dans sa récente biographie « Christian Dior sous toutes les coutures » par Bertrand Meyer-Stabley chez City Editions.