Voici la carte postale de Danielle des Hospices de Beaune. « Le 4 août 1443 naît l’Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans n’est pas encore terminée. Beaune souffre de misère et de famine, les « écorcheurs » pillent et ruinent les campagnes. Les 3/4 des habitants de la ville sont sans ressources et les Beaunois sont, dans leur grande majorité, déclarés indigents.

Pour racheter leur salut, Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, et son épouse, Guigone de Salins, décident alors de créer un hôpital pour les pauvres. Ils le dotent d’une rente annuelle grâce à des salines, et de ressources propres, grâce à la vigne.

Le 1er janvier 1452, l’hôpital accueille son premier patient. Dès lors et jusqu’au XXe siècle, les sœurs des Hospices de Beaune prendront soin de nombreux malades dans plusieurs grandes salles. L’Hôtel-Dieu a rapidement acquis une grande renommée auprès des pauvres, mais aussi auprès des nobles et des bourgeois. A travers leurs dons, ceux-ci ont permis d’agrandir et d’embellir l’hôpital par la création de nouvelles salles et l’apport d’œuvres d’art. Ainsi l’Hôtel-Dieu est-il devenu un véritable « Palais pour les Pôvres ». Ses fonctions médicales ont été transférées en 1971 dans un hôpital moderne, à l’exception d’une maison de retraite.

L’Hôtel-Dieu, avec ses façades gothiques, ses toits vernissés, tapissés de figures géométriques aux couleurs flamboyantes, fait partie du patrimoine des Hospices de Beaune, institution charitable créée en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne et son épouse Guigone de Salins.

Préservé dans un état exceptionnel, ce monument est un rare témoignage de l’architecture civile du Moyen Age. Ses salles réunissent une vaste collection d’objets, meubles et tapisseries de cette époque.

L’Hôtel-Dieu couvre aujourd’hui une aire importante de la ville de Beaune avec son musée, ses trois cours, ses dépendances, son Bastion du XVème siècle et ses centaines de mètres de caves conservant, notamment, la réserve particulière de vin des Hospices. Les quatre bâtiments ouverts au public, cernant la Cour d’Honneur, représentent la configuration de l’Hôtel-Dieu d’antan.

Dès la fondation, Nicolas Rolin avait prévu la dotation de l’établissement en meubles, tapisseries et autres objets, dont on peut se faire une idée précise grâce à un inventaire détaillé de 1501.

Les Hospices renferment un musée à la richesse insoupçonnée. Les objets ont trois origines distinctes : la fondation elle-même, les nécessités du fonctionnement d’un hôpital et les dons et legs de bienfaiteurs ou de malades y ayant séjourné.

La succession des salles permet de comprendre comment s’ordonnait la vie hospitalière. La salle de Sainte-Anne possède quatre lits, la salle Saint-Hugues était pour les plus aisés et possède des peintures murales représentant des miracles du Christ.

La salle Saint-Louis est une véritable salle de musée avec entre autres des coffres gotiques, des tapisseries du XVIème siècle, des sculptures, de l’orfèvrerie…

La salle Saint-Nicolas présente l’histoire des Hospices de Beaune et de son vignoble. Regardez le pavage de verre pour observait ce qui fut la rigoles de l’évacuation des eaux usées. La pièce maitresse : le Polyptyque du Jugement dernier du peintre flamand Van Der Weyden a sa salle. Ce retable du XVème siècle représente le Jour du Jugement. Fermé, on voit les donateurs, ouvert, le Christ en rouge et au centre sur fond doré impressionne, entourée des saints et apôtres installés au-dessus des justes d’un côté et des damnés de l’autre.

L’apothicairerie est remplie d’armoire vitrée remplies de petites fioles et de faïences sur lesquels des étiquettes indiquent les plantes médicinales.

La cuisine ressemble à celle d’un château avec sa grande cheminée, ses rangés de casseroles… C’est dans la grande salle que Gérard Oury a tourné sa légendaire scène de « La Grande vadrouille ».  Poursuivez votre visite dans la capitale du Bourgogne : Beaune et son église Notre-Dame, sa ceinture de remparts, ses caves et ses terrasses.

Les Hospices de Beaune possèdent un vignoble de près de 60 hectares situé en Côtes de Beaune, Côtes de Nuits et Pouilly-Fuissé. Les cuvées sont vendues aux enchères le troisième dimanche de novembre, au milieu d’amateurs et de professionnels venus du monde entier. Cette fête populaire est placée sous le signe de la dégustation et de la découverte des vins de Bourgogne…
Les Hospices n’oublient pas les mélomanes ! En juillet, le Festival international d’opéra baroque investit souvent la grande cour, perpétuant la tradition musicale de la Cour des Ducs de Bourgogne. »

Adresse : Rue de l’Hotel-Dieu, 21203, Beaune