indexf

Cuisiner au domaine de Longwood à Sainte Hélène n’était pas un sinécure en raison de la difficulté d’approvisionnement. Jacques Chandelier fut l’un des cuisiniers de l’empereur. Il accepta le poste par amitié pour la famille Napoléon. Il fut autrefois page rôtisseur aux Tuileries.

Il resta en poste jusqu’au décès de l’empereur Napoléon Ier. La viande de boucherie était e piètre qualité car les pâturages étaient peu fournis, les animaux venaient du Cap en Afrique du Sud mais étaient fort maigres. Des porcs de race chinoise furent élevés à Sainte Hélène permettant de proposer de la charcuterie tant apprécie par l’empereur tout comme le boudin et les saucisses.

Idem pour le pain qui était très mauvais. Côté fruits, l’empereur qui aimait le goût des bananes, se mit à apprécier celles que son cuisinier lui préparait en beignets avec du rhum.

On sait que Napoléon n’était pas un fin gourmet et que son temps de table était quasiment chronométré. A Sainte Hélène, il rêvait de remanger une « soupe de soldats » comme celles qu’il mangeait (très épaisses) autrefois lors des batailles.

Au menu, et en fonction des possibilités de ravitaillement, Jacques Chandelier proposait à l’empereur des œufs, mais aussi des lentilles, des haricots en salades, des potages avec beaucoup d’oseille. Parmi ses péchés mignons de la poitrine de mouton pané, les vol-au-vent ou des timbales de macaroni. (Source : L’histoire de la table par André Castelot)