invunnamedn

Napoléon ! Il n’est sans doute pas de figure historique qui ait suscité tant de représentation et, notamment, d’images satiriques. Lui-même, à Sainte-Hélène, revint à plusieurs reprises sur les attaques dont il avait été l’objet sous la forme de caricatures.

invunnamedvfr

Irrévérencieuse, sacrilège, perverse, la caricature anti-napoléonienne, et cela est valable pour tous les pays producteurs (France, Allemagne, Angleterre, Russie) attaque de front l’image de l’Empereur, avec bien sûr des variantes nationales.

Très rapidement, le public fut pris d’un goût certain (sinon en France, du moins en Angleterre et en Allemagne) pour ces gravures satiriques et contestataires. Ce sont les caricaturistes anglais qui furent les maîtres incontestés du genre, de la Révolution à la fin de l’Empire.

L’Angleterre, jamais envahie, mais sans cesse en guerre contre la France depuis la Révolution ne désarma jamais – même pendant le court intermède de la Paix d’Amiens en 1802 – 1803 – , glissant insensiblement de sa lutte contre la République à celle menée contre Napoléon.

invunnamedyu

Depuis le milieu du XVIII siècle, art et politique font bon ménage en Angleterre. C’est que la liberté d’expression y est totale, contrairement à la France de la même époque, et que l’idée même de débat public imprègne depuis longtemps déjà la nation britannique toute entière. Il est donc tout naturel pour les artistes et le public anglais d’utiliser cet outil du débat intérieur dans le conflit qui oppose leur pays à la France, personnalisée par Napoléon Bonaparte, dont on aime rappeler qu’il est corse et non pas français.

La caricature russe, couvre la fin de la retraite de Russie, avec le thème de l’ours russe ou du cosaque chassant le renard/Napoléon.

Les 3 images qui illustrent ce texte de Roberd Ouvrard sont exposées au Musée Panorama Borodino de Moscou. (Merci à Agnès – Le texte est extrait d’une conférence de Robert Ouvrard sur Napoléon dans la caricature)