ANATOMIE_EPPM_8840

Le Palais Galliera à Paris accueille jusqu’au 23 octobre 2016 l’exposition « Anatomie d’une collection ».  Scénographie soignée dans le très bel écrin de ce palais des ducs de Galliera situé au sein d’un très beau parc (devenu) public et à proximité immédiate des quais de Seine.

Parmi les pièces historiques de mode exposées relevons ce casaquin de soie orange et dentelles d’argent doré en provenance du château de Beloeil en Belgique. Il appartint à la princesse Elisabeth Alexandrine de Salm (1704-1759) qui épousa le prince Claude Lamoral II de Ligne et fut la mère du prince Charles Joseph de Ligne (1735-1814).

Parmi les autres tenues qui retiennent plus particulièrement l’attention un manteau de Cour de l’impératrice Marie Louise, deuxième épouse de l’empereur Napoléon I. En sergé de laine pourpre, rebrodé de fils de soie, de cannetilles et paillettes métalliques et avec une passementerie dorée. Il s’agit d’un cadeau du Vice-Roi Mehmet Ali à l’impératrice. Il fut ensuite propriété de la comtesse de Brantes qui en fit don au musée.

Plus émouvant, une chemise en lin et un petit costume de Louis XVII, le fils de Louis XVI et de Marie Antoinette qui mourut faute de soins dans sa prison du Temple.

Parmi les pièces les plus somptueuses : un manchon ayant appartenu à la princesse Mathilde Bonaparte en plumes de lophophore et paon, fourré d’hermine mais surtout avec une exceptionnelle marqueterie de plumes de paon ou encore cet en-cas ou incertain (autre terme utilisé) à savoir une ombrelle pouvant faire office de parapluie avec une tête animalière qui appartint à la duchesse Camille de Broglie (1883-1966).

On trouve aussi un manteau de ville en velours de soie bleu roi du prince impérial, fils de l’empereur Napoléon III, une robe en taffetas noir avec des motifs brodées d roses ne soie de l’impératrice Eugénie, un habit de membre de l’Institut d’Egypte datant de 1798, un manteau en soie de Cécile Ney d’Elchingen (1867-1960) et un éventail de la reine Marie Amélie de Portugal en plumes d’autruches, écaille, email, argent, rubis, saphir et diamants.

Les « fournisseurs » de la Cour de l’époque sont aussi mis à l’honneur avec un corset de la reine Marie Antoinette venant de chez Madame Eloffe ou une paire d’escarpins en chevreau de la griffe Viault pour l’impératrice Eugénie.

Anatomie_Galliera-8989

Elégante parmi les élégantes de son temps, l’impératrice Joséphine dont une robe en mousseline de coton et broderies est exposée. L’épouse de Napoléon I mettait deux fois par an sa garde-robe « à la réforme ». Elle distribuait ses tenues à ses dames de compagnie et à son entourage, de manière à faire de la place dans ses armoires pour de nouveaux modèles !

ANATOMIE_EPPM_8978

Parmi les créations plus contemporaines, une robe en crêpe de soie imprimé au cadre de la maison Sache avec doublure en pongé de soie, réalisé par Balenciaga en 1968 pour la princesse Lilian de Réthy épouse du roi Léopold III qui était une fidèle cliente des couturiers parisiens. Vendue par ses enfants avec de nombreuses tenues après son décès, elle fait aujourd’hui partie de la Vogue Paris Foundation.

Anatomie_Galliera-9007

Relevons encore la robe de mariée de Gersende de Sabran, qui épousa à Ansouis le prince Jacques, duc d’Orléans. Une création d’Yve Saint Laurent en satin, faille et sergé de soie avec patchwork.

Anatomie_Galliera-9000

Plusieurs robes et tailleurs de Lady Deterding dont un très beau tailleur à boutons bijoux datant de 1956 créé par Balenciaga, une robe de cocktail de la duchesse de Windsor, un collet en plumes d’autruches noires de Cléo de Mérode, une tenue Balenciaga de Daisy Fellowes ou en accessoire un collier nénuphar de Robert Gossens pour Madame Grès et porté par la duchesse de Windsor. (Copyright photos : Pierre Antoine- palais Galliera – Tous droits réservés)