La photographe Vanessa von Zitzewitz a immortalisé des chevaux à l’entraînement au Qatar d’où cette superbe photo qui fut notamment présentée en 2015 lors d’une exposition à Bruxelles. Aujourd’hui, les haras des émirs à Dubai, au Qatar rivalisent de luxe et des meilleurs encadrements pour les purs sangs.

Mais à la fin du 19ème siècle en France, les moyens étaient gigantesques chez les riches aristocrates que pour aménager des écuries de très haut standing.

« En effet, sous la IIIème république, les riches propriétaires rivalisent d’imagination lorsqu’il s’agit de faire construire les écuries attenantes à leurs palais.

Les plus luxueuses d’Europe ont été conçues en 1877 par l’architecte Sanson pour le prince et la princesse de Broglie à Chaumont. Elles sont équipées d’un éclairage électrique à arc comme l’Opéra Garnier, les stèles sont protégées par des tapis, des cuisines spéciales sont réservées à l’alimentation des chevaux. On y trouve également un manège pour poneys et une sellerie entièrement conçue par Hermès.

Dans les années 1880, le luxe veut que l’on aménage ses écuries au coeur-même de paris.

Celles d’Edouard André, dans la cour de son hôtel particulier Boulevard Haussmann, abritent quatorze chevaux et une remise pour treize voitures ainsi qu’un manège et une sellerie.

Avenue Gabriel, les écuries du baron de Hirsch occupent un immeuble entier. Parmi les dix-huit bêtes que l’on peut y admirer il y a le pur-sang arabe rouan, cadeau de l’empereur d’Autriche. Dans sa sellerie particulièrement luxueuse, la cheminée en marbre est, de l’avis général, un pur chef d’oeuvre. Karl de Hirsch, le neveu du propriétaire ne sera pas un peu surpris lorsqu’il découvrira un ascenseur réservé exclusivement aux chevaux. »

Le comte Nicolas Potocki fit aménager de somptueuses écuries dans son hôtel particulier de l’avenue de Friedland. (source : Le comtesse Potocka. Une égérie de la belle Epoque », Claude Leibenson, Lacurne, 2016, pp.113-114)