C’est en 1751 que l’architecte Cartaud construit le château de Neuilly à l’initiative du chancelier comte d’Argenson. Des philosophes tels que Diderot, Voltaire ou encore Rousseau fréquentent régulièrement les lieux.

C’est le neveu du comte d’Argenson, le marquis de Paulmy qui en hérite et le vend à Madame de Montessonépouse morganatique de Louis-Philippe le Gros, duc d’Orléans (1725-1785), grand-père du futur roi Louis-Philippe Ier.

En 1804, Murat déjà propriétaire du château de Villiers, achète le château voisin de Neuilly et l’agrandit.

En 1818, les deux châteaux sont achetés par Louis-Philippe alors duc d’Orléans. Il agrandit le domaine et fait effectuer plusieurs constructions pour loger ses nombreux enfants et sa soeur Adelaïde.

La famille d’Orléans appréciait beaucoup cette demeure aux portes de Paris et y passa de longs séjours durant le règne de Louis-Philippe.

Le 25 février 1848, le château est incendié et pillé par une bande d’émeutiers et de pillards. Le château de Neuilly sera confisqué par Napoléon III en 1852. Le parc a été morcelé en 700 lots. Il ne subsiste du château qu’une aile construite par l’architecte Fontaine pour Murat. C’est ce bâtiment qui sera habité par Madame Adelaïde sous la Monarchie de Juillet.

Cette aile sera ensuite occupée par le pensionnat Notre Dame des Arts puis de 1874 à 1907 par une maison de travail pour jeunes filles pauvres.

Le domaine est acheté en 1907 par la Congrégation des Soeurs de Saint Thomas de Villeneuve. Les religieuses ont fait surélever le pavillon d’Adelaïde et ont construit un nouveau couvent en harmonie avec le bâtiment existant.

Le domaine est aujourd’hui encore la propriété des soeurs de Saint Thomas de Villeneuve. Le pavillon Wurtemberg (qui a déjà fait l’objet d’un article dans la rubrique « Châteaux » ) est le seul autre bâtiment qui subsiste du domaine de Louis-Philippe. (Merci beaucoup à Charles pour les photos et le texte)

La reine Marie Amélie sur la terrasse du château de Neuilly (Huile attribuée à Louis Hersent)

Le cabinet de travail de Louis Philippe au château (aquarelle de James Robert de 1845)