Le seul vrai palace de la rive gauche s’est offert pendant quatre ans un vrai lifting. Il ouvre le 12 juillet. On pourra à nouveau donner rendez-vous au bar de l’emblématique hôtel du boulevard Raspail, tout comme le faisaient Joyce, Saint-Exupéry ou Camus et croiser, comme avant la fermeture, Barbara Hendricks, Pierre Bergé ou Marianne Faithfull.

Certes, le décor des chambres conçu par Sonia Rykiel n’avait pas démérité, mais le propriétaire israélien a confié à Jean-Michel Wilmotte le soin de restructurer l’ensemble et d’offrir une piscine au sous-sol avec un spa de 700m2.

Cet hôtel inauguré en 1910 retrouve donc sa splendeur d’antan. La seule restauration de la fresque du bar a nécessité 17 000 heures de travail. Façade, fer forgé, vitraux, peintures murales, éclairage: tout est magnifié.

Au diapason, les baignoires sont taillées dans des blocs de marbre de Calacatta (on aimait bien leur côté rétro avec vasques Modern Art). Côté Raspail, le bleu domine dans le décor dépouillé. Côté cour, ce sont des tons grège. Le plus appréciable, c’est l’insonorisation parfaite des chambres. Le room-service sera-t-il à la hauteur des 5 étoiles?

Le seul bémol, ce sont les tarifs. L’hôtel avant était raisonnable. Aujourd’hui, il vous faudra compter entre 800 et 1000 euros la chambre, palace oblige ! (Merci à Bertrand Meyer)